La santé mentale des Français n'avait jamais suscité une telle préoccupation que cette année.
Il y a trois semaines, le gouvernement annonçait la prise en charge par les mutuelles de plusieurs séances chez le psychologue. Dans cette lignée, Emmanuel Macron a annoncé hier la mise en place d'un forfait de 10 séances remboursées à 100 % chez un psychologue pour les enfants et adolescents dont la santé psychique est affectée par la crise du Covid-19.
Un forfait d'urgence
Au cours d’une rencontre avec des soignants dans le service de pédopsychiatrie au CHU de Reims, le Président a reconnu que "nous avons aujourd’hui un problème de santé qui touche nos enfants et adolescents, qui se rajoute à l’épidémie".
Ce forfait psy sera activable tout au long de la crise, sur prescription d'un médecin. Les psychologues partenaires seront identifiables sur une plateforme.
Une anxiété grandissante chez les plus jeunes
Le contexte sanitaire actuel est source d'angoisse chez les plus jeunes. Quatre parents sur dix ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinement, en raison notamment de la contrainte d’enfermement et de l’absence de relations sociales liée à la fermeture des écoles.
"On voit monter quelque chose qu’on n’avait pas connu au premier confinement, une anxiété et des angoisses chez les plus jeunes qui se sont traduites dans les chiffres", a souligné Emmanuel Macron, qui a cité une hausse de 40 % des urgences pédiatriques depuis le début de l’épidémie.
Ce constat se heurte à une difficulté, celle du manque d'effectifs dans les services de pédopsychiatrie. À Reims, il faut maintenant huit mois d’attente pour obtenir un rendez-vous, qui ne compte que deux pédopsychiatres de ville.
De nouvelles réponses à venir
Face à la nécessaire assistance psychologique chez les enfants et adolescents, Emmanuel Macron a promis que des réponses plus structurelles seront débattues lors des Assises de la santé mentale prévues cet été.
La santé mentale de la population, mise à rude épreuve ces derniers mois, fait aujourd'hui partie des grandes préoccupations du gouvernement. Pour aider les étudiants dans une grande détresse, le chef de l’État a décidé de leur accorder des "chèques psy".
Les Éclaireuses
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