L'agitation règne sur l'hexagone depuis les dernières annonces du Président concernant l'exigence du pass sanitaire dans la quasi-totalité des lieux publics. Alors que le gouvernement a une nouvelle fois rappelé l'importance du vaccin pour enrayer l'épidémie, de nombreuses zones d'ombre persistaient, notamment s'agissant des femmes enceintes.

Les précisions étaient attendues avec impatience pour les femmes enceintes, soucieuses de connaître la balance bénéfice-risque d'une immunité au Covid-19. Mardi 20 juillet, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est montré formel : les femmes enceintes peuvent se faire vacciner contre le Covid-19 dès le "premier trimestre" de grossesse, excepté dans trois situations.

Trois exceptions à la vaccination

Selon Olivier Véran, ces trois situations concernent "potentiellement quelques centaines de Français". Après avis de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), du comité sur la stratégie vaccinale d'Alain Fischer et du conseil scientifique, le vaccin est déconseillé aux femmes enceintes présentant l'une de ces contre-indications :

  • Le "syndrome PIMS", ou syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique, une complication "extrêmement rare" qui a touché certains enfants et adolescents à la suite d'une infection par le coronavirus ;
  • "Les réactions type myocardite, péricardite et hépatite sévère ayant nécessité une hospitalisation et faisant suite à une première injection de vaccin d'ARNm" ;
  • Les personnes allergiques à l'un des composants du vaccin, le PEG2000, ou polyéthylène glycol, une situation qui "doit concerner à peu près 10 cas dans notre pays", selon le ministre de la Santé.

Olivier Véran insiste : ni la grossesse "ni les antécédents d'allergie à un antibiotique ou une piqûre d'abeille" ne constituent des contre-indications à la vaccination. "C'est donc sur cette base-là que des certificats médicaux en bonne et due forme peuvent être reconnus comme des contre-indications et non pas sur un simple avis médical ou pharmaceutique avec des antécédents allergiques", a-t-il notifié.

Des données insuffisantes

Depuis avril, la vaccination était recommandée pour les futures mamans seulement à partir du deuxième semestre de grossesse, considérées même comme public prioritaire. Pour les autres, les autorités sanitaires estimaient les données insuffisantes, puisque, par principe de précaution, les femmes enceintes n'ont pas été intégrées aux essais cliniques réalisés avant commercialisation des vaccins.

Les Éclaireuses

 

 

Tags : grossesse, News, News Bien-Être