C'est la nouvelle qui a donné des sueurs froides aux influenceurs de France et de Navarre (mais également de toute l'Europe). Mark Zuckerberg, papa de Facebook et grand chef de META, l'entreprise qui souhaite révolutionner le monde à l'aide d'un univers digital, menace l'Europe de couper l'accès aux très populaires plateformes Facebook et Instagram, si jamais les lois concernant la protection des données personnelles européennes ne deviennent pas plus clémentes avec la multinationale américaine.
Facebook, comment ça marche ?
Il y a un système clé dans les applications de l'écosystème META : la récupération des données personnelles de chaque utilisateur et le stockage de ces dernières sur des serveurs américains. À quoi servent ces données ? Elles permettent de constituer des data qui peuvent soit être monnayées, soit servir de base de données pour cibler la publicité sur un échantillonnage très précis. Or, en Europe, depuis 2018, il existe le RGPD ( règlement général sur la protection des données) qui permet aux utilisateurs de la zone euro de bénéficier d'une certaine protection quant à leur stockage de données personnelles.
Cette réglementation met, grandement, des bâtons dans les roues du mastodonte Facebook, notamment connu pour avoir une très mauvaise politique de protection des données privées de ses utilisateurs.
La seconde réglementation qui a mis le PDG de META en colère, c'est la suppression du Pirvacy Shield, un accord qui permettait aux GAFAM de stocker les données des utilisateurs européens sur des serveurs américains. Sauf que ce stockage a été jugé trop dangereux par le RGPD, pour les données des utilisateurs de la zone euro. Les transferts de données ont finalement été bloqués.
Pourquoi ça pose problème à la multinationale ?
Si Mark Zuckerberg menace l'Europe de couper l'accès à ses deux plateformes phares, c'est bien parce qu'il y a une histoire de gros sous derrière. Le stockage des données personnelles des utilisateurs permet au groupe de créer des bases de données inestimables pour les marques, qui peuvent cibler leur clientèle à la perfection sur ces deux réseaux sociaux.
Mais, moins de données personnelles signifient un ciblage moins précis et donc, des data avec moins de valeur. La réglementation européenne vient directement remettre en cause le business model du groupe, déjà mis à mal depuis le début du mois avec une chute record de l'action de Facebook (-22% en 24h), une première depuis l'entrée en bourse du réseau social. Cette baisse s'explique par une diminution record d'utilisateurs de la plateforme (environ un million d'utilisateurs au quotidien), qui traduit un début de désintérêt pour ce réseau social qui a déjà plus de 10 ans.
Ne reste plus qu'à savoir si les menaces de Zuckerberg sont réelles ou si ce n'est qu’un coup de bluff pour faire céder l'Union européenne.
Les Éclaireuses
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