Esther Calixte-Bea, mannequin et activiste, se bat pour normaliser la pilosité féminine !

Sarah Sauvant 14 novembre 2022
Mis à jour le 28 février 2023

Comment faire pour que la pilosité féminine ne soit plus un tabou, mais devienne quelque chose de normal ? C'est le combat que mène Esther Calixte-Bea, une mannequin québécoise qui a décidé d'assumer fièrement sur les réseaux sociaux sa poitrine velue et ses jambes poilues.

Mesdames, la corvée de l'épilation est définitivement terminée !

C'est le combat que mène Esther Calixte-Bea depuis presque toujours, celui de la démocratisation de la pilosité féminine.

Parce que les poils, c'est quoi en fait ? Pour beaucoup, un signe de négligence de la part de la personne non épilée ou encore quelque chose de sale et de non esthétique dont il faut à tout prix se débarrasser une fois les beaux jours de retour !

D'après un sondage IFOP de 2021, pour 73 % des femmes, il serait important de s'épiler pour pouvoir être séduisante, mais Esther Calixte-Bea voit clairement les choses autrement.

"Changer la façon dont je voyais mon corps": Queen Esie comme on l'appelle sur Instagram a eu ce déclic et aujourd'hui, elle nous encourage vivement à signer le divorce avec nos bandes de cire, nos rasoirs, nos crèmes dépilatoires et autres techniques d'épilation ! En brandissant sa pilosité comme une arme anti-tabou, le mannequin veut en finir avec les diktats du poil. 

Torse, jambes, aisselles... Comme on peut le voir sur ces photos, Esther Calixte-Bea assume pleinement ce duvet, par ailleurs très utile pour changer les normes et libérer les poils féminins une bonne fois pour toutes !

Partons à la découverte de ce petit bout de femme de 24 ans qui a fait de la pilosité féminine son plus grand combat.

Enjoy,

Les Éclaireuses

1. "Queen Esie" : une artiste accomplie dont l'histoire et l'engagement forcent l'admiration

 
 
 
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Si aujourd'hui Esther Calixte-Bea accepte et brandit haut ses poils, adolescente c'était tout le contraire, elle se privait même de sorties pour ne pas avoir à porter de tenues légères ou de maillot de bain, craignant le jugement des autres.

À 11 ans, elle s'adonne à sa toute première séance d'épilation, une expérience douloureuse, mais un passage obligé pour l'adolescente qui était prête à tout pour exterminer ses poils, les considérant comme quelque chose de laid et de réservé aux hommes.

Mais en 2020, les choses changent ! "Être timide était un fardeau en tant que petite fille et haïr mon corps était donc préjudiciable à ma santé mentale. J'ai fini par être fatiguée de tout cela. Et j'ai progressivement réalisé l'importance de travailler sur la façon dont je voyais mon corps, et la façon de la changer", racontera-t-elle plus tard au média Girls Are Awesome.

2. Avec ses photos décomplexées et ses toiles, Esther Calixte-Bea veut ériger la pilosité féminine en "symbole de beauté" et de liberté !

Des regards écarquillés, des messes basses en se promenant dans la rue, le chemin vers la réconciliation avec les poils a été long et semé d'embûches pour la jeune femme aux racines haïtiennes et ivoiriennes.

Mais aujourd'hui, son expérience lui a permis de comprendre que la pilosité féminine peut aussi être un véritable "symbole de beauté".

"Je veux montrer aux femmes qu'elles peuvent s'émanciper des normes de beauté toxiques imposées par la société et redéfinir la beauté pour elles-mêmes", explique l'artiste qui chaque année participe au Januhairy, une campagne anglophone pour normaliser les poils sous la forme de créations, de photos et de témoignages.

Son combat, elle le mène sur les réseaux et sur ses toiles aussi sous le nom de @artist_esie ! Ses discrètes transgressions, elle les fait passer à grands coups de pinceaux : "Quand je peins mes personnages féminins, je rajoute parfois un peu de poils juste pour voir. C'est comme s'il y avait quelque chose en moi qui voulait à tout prix parler des poils !" s'amuse-t-elle à raconter auprès du média canadien 24 Heures.

3. Dans une société où les poils restent encore un tabou, Queen Esie a réussi haut la main à s'affranchir du regard des autres !

 
 
 
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En 2019, après des années de mal-être, Esther Calixte-Bea décide d'accepter son corps au naturel

Elle se débarrasse de son rasoir et de ses crèmes dépilatoires, elle ose porter des jupes, des shorts et des décolletés malgré ses poils apparents.

En se dévoilant sur les réseaux sociaux, elle assume fièrement et pleinement cette pilosité. Très rapidement, la jeune femme se fait un nom et elle sera repérée par de nombreuses agences de mannequinat.

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4. Le mannequin se bat jour après jour pour une plus grande représentation du poil féminin 

 
 
 
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Les poils ne sont ni "sales" ni "inutiles", ils ont largement leur place sur le corps des femmes et ne l'oublions pas, ils sont importants pour d'une part, réguler la température corporelle, et d'autre part, nous protéger des parasites extérieurs.

D'ailleurs, les hommes possèdent autant de poils que les femmes, environ 5 millions. Malgré tout, le culte d'une peau épilée perdure.

"Il y a un grand manque de représentation. On ne voit pas les femmes poilues dans les magazines, on ne voit pas les femmes poilues à la télévision. C'est vraiment quelque chose qui doit changer !" exprime la jeune femme au magazine New York Post.

Mais en 2021, c'est la consécration, l'aboutissement ultime. Elle fait la couverture du magazine Glamour UK pour son édition "self-love" !

Un grand pas dans ce combat qu'elle compte bien poursuivre jusqu'à ce que le poil féminin soit justement reconnu. 

 

Tags : poils, aimer son corps, BodyGlory

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