Une prise de parole inattendue du chef de l'État hier soir. Alors que l'annonce du "reconfinement" de nouveaux départements comme le Rhône est tombée, Emmanuel Macron, accusé par le corps médical et l’opposition d’avoir pris des mesures trop timides et trop tardives face à l’épidémie de Covid-19, a riposté en direct de l'Élysée. 

Alors que les critiques se multiplient pour dénoncer "le pari manqué" du président de la République, à la suite de sa décision de ne pas remettre le pays sous cloche, fin janvier, contre l’avis des scientifiques celui-ci a pleinement assumé sa décision. "Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu'il n'y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles".

Le président est revenu sur les raisons qui ont guidé son choix. S'il a inévitablement reconnu qu'il y avait "un risque" car "le virus tournait", il a toutefois affirmé que "nous (le gouvernement) considérions qu’avec les mesures de couvre-feu prises, les mesures de freinage, nous pouvions faire face sans qu’il y ait de flambée et c’est ce qu’il s’est passé".
Sa décision se justifie par la prise en compte de plusieurs facteurs, dont "la santé mentale", "les difficultés pour nos jeunes" ou "notre priorité éducative".

Des mesures à venir ?

Toutefois, le Président n'exclut aucune mesure pour les semaines à venir. "Dans les prochains jours et semaines, nous aurons de nouvelles mesures à prendre, tous ensemble" contre l'épidémie, a-t-il déclaré. "Les semaines qui viennent seront difficiles", a-t-il reconnu en allusion à la forte dégradation de la situation sanitaire en France. La stratégie du gouvernement ne semble pas changer, "nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure", assure-t-il.

Alors que la campagne vaccinale bat son plein, Emmanuel Macron fonde ses espoirs sur celle-ci pour une amélioration. "Les perspectives qui sont les nôtres grâce à la vaccination doivent nous conduire à, ensemble, le faire avec beaucoup d'esprit de responsabilité et de respect mutuel".

La fermeture des écoles en dernier recours

Si le premier confinement avait conduit à la fermeture des écoles, le gouvernement tient fermement à les maintenir ouvertes. En effet, le constat avait été sans appel il y a quelques mois. L'accès à l'éducation avait été mis en péril, tandis que le gouvernement en fait l'une de ses priorités. De ce fait, "la fermeture des écoles est une décision de dernier recours, que nous voulons à tout prix éviter parce que nous savons qu'elle a des conséquences très lourdes sur le développement des enfants et sur le quotidien des parents", a expliqué Olivier Véran.

Les Éclaireuses

 

 

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