Cinq millions d'euros, c'est le budget qui a été alloué en 2021 pour lutter contre la précarité menstruelle. Depuis quelques semaines, l'actualité se préoccupe beaucoup de la situation précaire des étudiant.e.s. Selon une récente étude, on apprenait que près d'une étudiant.e sur 10 était forcé.e de fabriquer ses protections périodiques. Dès septembre 2021, le ministre de l'Enseignement supérieur, Frédéric Vidal, souhaite trouver une solution pour les étudiant.e.s contraint.e.s de faire appel au système D à chaque cycle menstruel.
Une réponse rapide sera apportée par le gouvernement
Bien que décrié depuis plusieurs semaines par l'absence de prise de position sur la précarité étudiante préoccupante depuis le début de la crise du Covid-19, le gouvernement souhaite rapidement appliquer cette mesure de gratuité des protections périodiques. Dans les prochaines semaines, les résidences universitaires et les services de santé universitaires seront équipés, comme les lycées d'Île-de-France, de distributeurs de protections périodiques.
Le ministre de l'Enseignement supérieur souhaite que d'ici la rentrée, 1500 distributeurs soient mis à disposition des étudiant.e.s.
Des protections oui, mais des protections de qualité
Le ministre a également annoncé que les protections distribuées seront respectueuses de l'environnement. Bien que fragilisé, le ministère de l'Enseignement supérieur souhaite remettre la priorité sur le bien-être et la santé des étudiants. La mise en place de ces distributeurs permettrait à près d'un tiers des étudiants.e. d'avoir accès à des protections hygiéniques quand le besoin s'en fait sentir.
Cependant, pour les organisations étudiantes, ces mesures ne sont pas suffisantes. Certaines universités proposaient déjà des protections en libre-service. L'Unef, principal syndicat étudiant, demande la priorisation de mesures essentielles, comme la revalorisation des APL, l'augmentation des bourses ou la mise en place d'un filet de Sécurité sociale pour l'ensemble des étudiant.e.s.
Les Éclaireuses
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