Un juge bloque l'application de la loi de l'interdiction quasi totale de l'avortement au Texas !

Noa Gonzo Rombo 08 octobre 2021

C'est une loi qui n'a pas fini de faire parler d'elle. Dans un rapport de 113 pages, le juge Robert Pitman explique minutieusement pourquoi les tribunaux fédéraux doivent interdire à la justice texane d'accepter des poursuites intentées par des justiciers anti-avortement.

C'est une décision qui n'est que temporaire mais qui redonne déjà espoir aux défenseurs du droit à l'avortement. Mercredi soir, le juge Robert Pitman a décidé de bloquer l'application de la loi qui interdit au Texas l'avortement dès 6 semaines. Cette loi est à l'origine de grandes divisions dans le pays mais aussi au sein de la classe politique américaine. Cette décision sous la forme d'un rapport de 113 pages est une réponse directe à l'ordonnance de la Cour suprême, qui ne comportait qu'un seul paragraphe et qui refusait d'arrêter la loi le 1er septembre, alors qu'elle était déjà entrée en vigueur.

 

 

Un retournement de situation inédit au Texas

Après avoir été votée par les élus de l'état du Texas (majoritairement conservateurs et républicains), c'est la cour Surprême américaine qui a été saisie en urgence afin de court-circuiter l'application de cette loi anti-avortement qui, on le rappelle, est l'une des plus dures en la matière.

Or, la Cour Suprême, sommet du pouvoir judiciaire aux États-Unis, a décrété qu'elle n'était pas en mesure de prendre une telle décision car "ces questions complexes et nouvelles sont trop déroutantes pour y répondre". L'action du juge Pitman intervient après des mois de séances de plaidoiries où il a entendu des femmes ayant subi des IVG mais aussi des professionnels de santé. Ainsi il a déclaré : "Cette Cour ne cautionnera pas un jour de plus cette privation offensive d'un droit aussi important".

 

Mais est-ce vraiment la fin de cette loi anti-avortement ?

Cette décision ne signifie pas la fin de la loi anti-avortement, cependant c'est le début du processus de contre-attaque judiciaire. Une attachée de presse de la Maison-Blanche a même exprimé un certain soulagement dans un communiqué "La décision de ce soir est un pas important vers la restauration des droits constitutionnels des femmes dans tout l'État du Texas."

Pour rappel, en raison du fonctionnement du cycle menstruel, à 6 semaines de grossesse, la plupart de femmes ne savent même pas encore qu'elles sont potentiellement enceintes.

 

Les Éclaireuses

 

 

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Noa Gonzo Rombo
Rédactrice Bien-Être

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