Un policier suspendu après des insultes proférées à l'encontre d'une victime de violences sexuelles

Noa Gonzo Rombo 16 février 2022

Un policier a été suspendu par sa hiérarchie après avoir insulté une femme victime de violences sexuelles à plusieurs reprises. On vous explique tout !

Se faire insulter de "grosse pute" par un policier après avoir porté plainte pour violences sexuelles ? Inimaginable et pourtant bien réel. Le 5 février dernier, dans un commissariat parisien, une jeune femme de 34 ans vient porter plainte pour une présumée agression sexuelle. Quelques heures plus tard, alors que le policier souhaite qu'elle revienne au commissariat pour une confrontation il laisse par inadvertance un message sur son répondeur...

Un enregistrement qui fait froid dans le dos

Ces enregistrements obtenus par Mediapart sont d'une violence inouïe. À plusieurs reprises, on entend très distinctement le policier mis en cause insulter la victime de "grosse pute".

 
 
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Immédiatement après avoir entendu ce message, la jeune femme est retournée au commissariat où elle a été entendue par une policière qui a fait remonter les faits à sa hiérarchie. Un signalement à l'IGNP (la police des polices) et une plainte pour injure ont également été effectués par la victime elle-même.

Le policier en cause suspendu et une enquête de l'IGNP ouverte

Dès la révélation de ces enregistrements, les réactions ne se sont pas fait attendre. Didier Lallement, préfet de Paris, a réagi sous la forme d'un communiqué publié sur le compte Twitter de la préfecture de Paris. Il affirme que le policier mis en cause n'a pas sa place dans la police nationale.

 

 

Le policier a été suspendu à titre conservatoire, c'est désormais au parquet de Paris de qualifier les faits et de décider si cette affaire nécessite une réponse pénale.

Mais que révèle cet incident sur l'état de la police aujourd'hui face aux violences sexuelles ?

Du côté des militantes féministes et des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes, la question ne se pose plus : il faut une vraie refonte de la police. Anna Toumazoff créatrice du #DoublePeine évoquait déjà en octobre dernier la question de la prise en charge des victimes de violences sexuelles.
Faut-il mieux former les policiers ? Effectuer des contrôles plus fréquents ? Appliquer des sanctions plus fortes ? Une chose est sûre, c'est un travail de longue haleine qui attend cette institution très (trop) souvent mise en cause dans ce type d'affaires.

 

Les Éclaireuses

 

 

 

Tags : violence, News, News Bien-Être, féminisme, Femme

Noa Gonzo Rombo
Rédactrice Bien-Être

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