Près de 20% des étudiants français ne mangent pas à leur faim (et sautent 3,5 repas par semaine)

Alice Legrand 12 janvier 2024

Depuis quelques années, la précarité étudiante est un sujet de plus en plus préoccupant. Une récente étude révèle que les étudiants français seraient près de 20% à ne pas manger à leur faim, sautant parfois plusieurs repas dans la semaine.

Pour les étudiants, qui ont souvent de très faibles revenus, le coût de la vie est beaucoup trop élevé. Malgré les quelques aides qu'ils peuvent percevoir, l'inflation a rendu redoutable le moment de faire les courses. Faute de moyens, les jeunes se tournent alors vers des aliments de mauvaise qualité ou bien doivent faire des choix concernant des produits de première nécessité.

"Est-ce que j'achète ce paquet de pâtes, ou bien cette boîte de tampons ?"

Logement, frais de scolarité, transports... À la fin, tous ces frais ne laissent plus beaucoup de place à l'alimentation. Les étudiants font alors face à une baisse de leur pouvoir d'achat, et se retrouvent à devoir travailler à temps partiel dans des emplois précaires afin d'ajouter un peu de beurre dans les épinards. Mais parfois, ça ne suffit pas.

Une récente enquête de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a révélé des chiffres impressionnants à ce sujet. On vous explique.

1 étudiant non boursier sur 5 ne veut pas manger dans les restaurants universitaires

La raison ? Le prix du repas s'élève à 3,30€ en moyenne pour un étudiant non boursier, contre 1€ pour un étudiant boursier. Sur les 7531 étudiants qui ont été interrogés via un questionnaire en ligne (du 23 septembre au 10 décembre 2023), 28% des étudiants boursiers et 16% des non-boursiers sont concernés et sautent des repas. En moyenne, on parle de 3,5 repas par semaine. C'est énorme.

Et ce constat ne se cantonne pas qu'à la nourriture. Le problème est le même au niveau des logements. L'état des logements proposés par le Crous démotive 32% des étudiants à en avoir un. Ils se retrouvent donc sur le marché de l'immobilier... Mais sans revenus réguliers, la difficulté pour obtenir un logement augmente drastiquement.

La précarité alimentaire n'est pas un phénomène nouveau, mais il préoccupe de plus en plus

Si on a beaucoup parlé de la précarité menstruellela précarité alimentaire est également devenue une réalité pour beaucoup d'étudiants. Certains d’entre eux ont du mal à accéder à une alimentation équilibrée en raison de contraintes budgétaires, ce qui entraîne des conséquences sur leur santé. Face à cette problématique, des initiatives étudiantes et des associations se mobilisent pour trouver des solutions. Des épiceries solidaires, des repas solidaires et d’autres projets sont apparus pour venir en aide aux étudiants en difficulté.

Toujours d'après la même enquête, 41% des étudiants pensent que la précarité est le principal facteur d'échec scolaire. La Fage se mobilise alors pour améliorer le quotidien des étudiants, aussi bien au niveau alimentaire (avec des repas à 1€ pour tous) qu'au niveau des logements (avec de nouveaux logements étudiants construits).

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