Vous ouvrez Instagram, et vous vous apercevez que vous avez plusieurs demandes de messages privés en attente. Parmi les publicités se cachent quelques dick pics. Évidemment, vous n'avez pas voulu voir ça, et puis, vous ne connaissez même pas ces individus.
Si les sites commencent à agir pour lutter contre ce fléau, comme Instagram qui a installé un outil de filtrage ou cette application de rencontre qui remplace les dick pics par des photos de chatons. Selon cette étude, les hommes ont des comportements en ligne plus toxiques que les femmes. Comme c'est surprenant...
Mais les dick pics, ça peut aussi arriver dans la vraie vie, dans le métro, les restaurants ou même à l'école, via la fonctionnalité Airdrop présente sur iPhone. Pour s'en protéger, pensez à restreindre la réception des photos à vos contacts uniquement.
Alors, que dit la loi au sujet des dick pics non consenties ? En France, l'envoi de ces photos ne semble pas être réglementé, laissant ainsi cette pratique se démocratiser. Seulement, depuis peu, le cyber-flashing est devenu un délit au Royaume-Uni et au Pays de Galles.
Dick pics : pourquoi envoyer une photo de pénis et des nudes sans consentement, c'est une agression
Au regard du droit français, on ne peut pas considérer que l'envoi d'une dick pic soit de l'exhibition sexuelle, car le téléphone portable est un outil personnel et non accessible aux yeux du public... Elle ne peut pas non plus être réprimandée sous le motif de harcèlement sexuel puisque selon le site Village Justice, "cette pratique de cyber-flashing est pour la plupart une action unique et non répétée".
Au Royaume-Uni cependant, a été promulgué il y a deux mois l'Online Safety Act, un texte visant à garantir la sécurité des internautes. Entre autres, on y retrouve des mesures pour lutter contre l'envoi d'images à caractère sexuel à des inconnus sur les réseaux sociaux, les applications de rencontre ou même via Bluetooth et Airdrop. Car oui, recevoir une photo intime sans le vouloir, c'est une agression !
Un homme condamné à 1 an et deux mois de prison pour cyber flashing
Âgé de 39 ans, le Britannique a envoyé des photos de son pénis en érection à deux femmes, dont une qui n'a que 15 ans. Il a été condamné par la Southend Crown Court et a été placé en détention pendant une durée de 66 semaines.
L'une des victimes, la plus âgée, a permis son arrestation grâce à des captures d'écran des dick pics envoyées via Whatsapp, avant de le signaler à la police. Si l'homme avait déjà été enregistré comme étant un "délinquant sexuel" par la justice, il n'en a pas fallu plus pour le condamner. Une belle avancée pour la sécurité des femmes !
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