Et avant les influenceuses, il y avait quoi, déjà ? Avant les créatrices de contenus, les blogueuses, les fashionistas 2.0…? Avant que tout le monde ait son mot à dire en terme de style, on suivait qui, déjà ? Nos stars préférées. Nos actrices, chanteuses, mannequins et autres it-girls affirmées. On ne jurait que par leurs apparitions sur les tapis rouges, parutions dans les magazines et prises en flagrantes balades dans les rues de grandes villes par des paparazzi.
De cette génération, Chloë Sévigny en fait amplement partie. Actrice remarquée au milieu des années 90, celle qui est appelée 'la fille la plus cool de la mode' n’a pas fini de nous faire rêver. Portrait d’une new-yorkaise pas comme les autres.
D’icône de mode...
Chloë Sévigny naît à Springfield, en novembre 1974. Très vite, elle développe une sensibilité pour la mode, et se met à rêver en grand… Très grand. C’est pourquoi, dès l’âge de 18 ans, elle s’installe dans la capitale du style des États-Unis : New-York. Au bout de quelques semaines, elle se fait remarquer par l’un des éditeurs de Sassy Magazine, où elle devient stagiaire Assistante Styliste - et modèle , à ses heures perdues -.
La machine est lancée. En octobre 1994, le prestigieux New Yorker lui consacre près d’un dizaine de pages d’interview, la plaçant au rang de ‘it-girl’. Plusieurs décennies plus tard, elle est loin d’être détrônée. En février dernier, elle nous parlait de son rapport avec la mode dans les colonnes de Vanity Fair : "La mode a toujours été l'une de mes façons préférées d'exprimer mes intérêts et mes opinions. J'ai essayé de rester fidèle à moi-même et à mes goûts, indépendamment des commentaires des autres, que ce soient des éloges ou des critiques. La couleur, les tissus, les imprimés, les créateurs, le streetwear, tout est très important pour moi, mais avoir un sens naturel du style est quelque chose avec lequel on naît, je crains. Cultiver cela et prendre le temps de se présenter d'une certaine manière demande des efforts." Une jolie leçon de style…
...À figure du cinéma
Alors qu’on ne parle plus que d’elle dans les magazines féminins, voilà que Chloë Sevigny ajoute une corde à son arc : en 1995, elle joue son premier rôle dans Kids. C'est également la première fois de Larry Clark en tant que réalisateur… BOUM. Phénomène. S’en suivent Trees Lounge en 1996, Gummo en 1997, Palmetto en 1998… Des références du cinéma indépendant. Sur papier glacé comme à l’écran, la jeune blonde fait des ravages. Un succès tel qu’elle est nominée dans la catégorie du Meilleur rôle féminin au Golden Globes de 2000.
S’en suivent des apparitions dans de grands classiques tels qu’American Psycho de Mary Harron (2000), Melinda et Melinda de Woody Allen (2004), Zodiac de David Fincher (2007)… Ou encore, un premier rôle qui fait du bruit dans The Brown Bunny de Vincent Gallo (2003). Après des années de pause avec le milieu, elle fera bientôt son retour à l’écran dans la saison 2 de Feud: Capote's Women, une série de Ryan Murphy plongée dans les coulisses de la fin de l’âge d’or Hollywoodien.
Après plus de 30 ans de règne, la coolitude de Chloë Sevigny ne prend pas une ride… Tout ce qu’elle touche devient définitivement or. "La principale chose que je regrette en regardant en arrière sont les emplois et les opportunités que j'ai laissés passer, pour diverses raisons. Je pense que lorsque vous êtes jeune, vous devriez expérimenter autant que possible, essayer de nouvelles choses et être joueur. Je souhaite aussi m'être montrée plus gentille envers moi-même en ce qui concerne mon image. J'étais très protectrice, mais en même temps extrêmement critique." conseillait-t-elle dans un entretien livré à l’Officiel en novembre dernier. Devenir une artiste talentueuse, ultra-stylée et cool : mode d’emploi.
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