C'est un sujet de conversation que toutes les femmes ont déjà eu avec leur copine. La déception qui suit un rapport sexuel semble être assez commune chez la gent féminine, et ce n'est pas vraiment une surprise.
La société patriarcale et les nombreux clichés qui entourent le plaisir féminin ont poussé les femmes à s'enfermer dans une satisfaction minimum, souvent rythmée par des hommes qui n'ont absolument pas intégré la notion de partage qui est de mise dans les rapports sexuels.
Pourtant, des solutions sont possibles pour changer les choses, mais pour ça, il est important qu’hommes et femmes mettent, chacun de leur côté, des comportements en place pour pallier ce manque de plaisir qui touche les femmes.
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Un problème directement lié à l'absence de communication
Que l'on soit engagé dans une relation longue ou dans une relation essentiellement basée sur le sexe, la clé est et restera toujours la communication. Le problème, c'est qu'on ne nous pousse pas à communiquer pendant l'amour. Pire, la peur de décevoir ou de vexer les hommes a poussé les femmes à normaliser des comportements de simulation pour éviter les déconvenues. En 2022, une étude menée par l'IFOP nous apprenait que 57% des femmes simulent au lit et que ce comportement est motivé par l'envie de ne pas heurter l’ego masculin. 37% des femmes estiment que surjouer le plaisir permettra à un homme de se sentir fier, c'est donc un mécanisme qui est directement justifié par l'envie de satisfaire l'homme, au détriment de son plaisir personnel.
Cette situation pourrait pourtant être évitée par une bonne communication, mais trop peu de femmes osent le faire. 62% des sondées avouent même faire passer le plaisir de leur partenaire avant le leur, même si ça signe la mort de leur plaisir sexuel.
Une sexualité influencée par la pornographie ?
Se pose également la question de la pornographie. Étant souvent le premier pas dans la sexualité pour les jeunes adultes, le cinéma pornographique a tendance à poser des bases erronées sur les normes qui entourent un rapport sexuel. Selon une autre étude IFOP, il semblerait que les femmes soient de moins en moins enclines à se soumettre aux jeux sexuels influencés par les films X. Les pratiques comme l'éjaculation faciale et la "biffle" sont en perte de vitesse et c'est directement lié à la position de soumission que ces pratiques représentent.
Si le cinéma pornographique hétéronormé présente souvent la femme comme un réceptacle soumis, à la merci des envies d'un (ou plusieurs) homme, la réalité est tout autre. Le problème, c'est que trop peu d'hommes s’interrogent sur les stéréotypes présentés par le cinéma pornographique et le résultat est ce qu'il est aujourd'hui : les hommes n'arrivent pas (plus) à satisfaire les femmes, qui avouent atteindre plus facilement l'orgasme lorsqu'elles se masturbent. A contrario, 87% d'entre elles admettent avoir du mal à prendre leur pied lorsqu'elles sont avec un partenaire.
La solution serait donc de remettre en question les schémas normalisés dans la sexualité en poussant les hommes à s'intéresser réellement à ce qui satisfait les femmes dans l'intimité.
Le choix du partenaire serait la clé pour avoir une vie sexuelle épanouie
Cela paraît évident, mais il est important de définir réellement ce qu’on entend par "bon partenaire" avant de se jeter à corps perdu dans la recherche d'un étalon qui a toutes ses classes en matière de sexualité. L'idée n'est pas de trouver un partenaire qui sait faire jouir une femme en un regard - quoique - mais de miser sur celui qui nous fait nous sentir en confiance et en sécurité.
Toutes les femmes ont déjà entendu une copine parler d'un homme qui, sur le papier, n'avait physiquement rien de l'étalon de concours, mais qui une fois dans l'intimité s'est révélé être le meilleur coup de leur vie. Le secret ne réside évidemment pas dans le nombre de positions pratiquées ou la taille du pénis, mais plus sur la façon dont le partenaire aborde la sexualité.
Que ce soit pour une relation d'une nuit ou pour un partenaire de vie, le secret, c'est de finalement miser sur quelqu'un qui inspire la confiance et qui présente un schéma de déconstruction assez avancé sur les questions qui englobent la sexualité. Il est toujours plus facile de discuter avec un homme enclin à la communication qu'avec un partenaire qui ne pense qu'à son plaisir. Le sexe, c'est aussi (et surtout) une question de partage et de générosité. Ça ne doit être ni une contrainte ni une corvée. Ainsi, en misant sur un partenaire qui nous fait nous sentir en confiance, c'est déjà un excellent pas vers le plaisir.
S'il y a également une question d'alchimie un peu intangible dans la sexualité, faire un tri dans le casting peut limiter les déconvenues et peut permettre d'avoir de bonnes surprises.
Est-ce que c'est en forgeant que l'on devient forgeron ?
S'il n'y a évidemment aucun mal à enchaîner les partenaires en espérant trouver le bon, l'autre solution - pour prendre son pied - est de s'occuper soi-même de son plaisir. Si 75% des femmes atteignent l'orgasme en solitaire, c'est qu'elles savent parfaitement de quoi elles ont besoin pour atteindre le 7e ciel. 37% des femmes admettent d'ailleurs sans honte utiliser régulièrement un sextoy pour atteindre l'orgasme. Il n'y a évidemment aucun mal à se masturber, bien au contraire. Non seulement ça permet de prendre son pied, mais c'est également une excellente façon d'apprendre à connaître ses propres mécanismes de plaisir. Se masturber souvent, ce n'est ni plus ni moins que la meilleure méthode pour apprendre à guider son partenaire pendant l'acte.
Et finalement, si le sexe à deux est décevant pour les femmes, pourquoi ne prendraient-elles simplement pas l'initiative de s'aimer en solitaire ? Il n'y a aucun mal à ça et ça laisse plus de place dans le lit.
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