Le discours sur la transidentité est en train d'évoluer à une vitesse grand V. Il y a quelques jours, on apprenait que la première athlète transgenre de l'histoire allait participer aux JO de Tokyo d'ici quelques semaines, une participation historique, qui marque un véritable tournant dans l'histoire des jeux et du sport de haut niveau.
Nouvelle déclaration en date, celle de la joueuse de foot Kumi Yokoyama, évoluant aux USA, qui s'est présentée comme un homme transgenre. C'est une prise de parole qui a énormément de poids, surtout lorsque l'on sait à quel point le Japon est en retard sur la question des droits accordés aux personnes LGBTQ+.
"Si des gens comme moi ne s'expriment pas, les choses n'avanceront pas."
La jeune femme a volontiers reconnu que les questions sur le genre et sur les LGBTQ+ étaient plus "d'actualité" aux USA qu'au japon. Dans une vidéo YouTube, Kumi Yokoyama s'est exprimée sur son identité et sur la façon dont iel souhaitait être désignée : à savoir un pronom non genré ("they" en anglais et "iel" en français).
Cette prise de parole est vue comme très symbolique, car la pression sur le genre est réelle au pays du soleil levant. C'est aussi un soulagement pour la jeune femme qui, pendant tout le début de sa carrière, a caché sa transidentité : "Au début, j'ai caché (ma transidentité, NDLR) à mes coéquipières, mais elles m'ont dit que ce n'était pas cool de la taire et que je n'étais pas obligée de rester silencieuse".
La question des LGBTQ+ au Japon
Hasard du calendrier, la déclaration de la jeune femme coïncide avec une proposition de loi visant à punir les discriminations envers les personnes LGBTQ+ au Japon. Cependant, cette loi n'a, pour l'heure, pas encore été votée. Il faut maintenant espérer que cette prise de parole, cumulée à toutes les autres qui pourraient venir, permettra de faire évoluer le pays sur les questions de l'homosexualité et de la transidentité.
Les Éclaireuses
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