Depuis le mardi 1er septembre, 200 euros d’amende sont désormais appliqués pour les usagers de stupéfiants. Toutes les drogues sont concernées, bien que ça s’adresse principalement aux usagers du cannabis.

Avant d’être officialisée, l’amende a été testée, depuis juin, dans plusieurs villes : Reims, Créteil et Rennes. Les résultats ont été exorbitants puisque 545 verbalisations ont été dressées en quelques semaines seulement.

Fin juillet, lors d’un déplacement à Nice, le Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé sa généralisation à la rentrée afin d’aider les forces de l’ordre à « appliquer une sanction sans délai » et de lutter « contre les points de revente qui gangrènent les quartiers ».

D’après le procureur de la République de la ville de Rennes, 172 amendes avaient été distribuées. Sur ces 172 verbalisations, « 166 portaient sur du cannabis et 7 sur de la cocaïne », a exprimé dans un communiqué Philippe Astruc.

« 70 % des avis d’infraction ont été transmis aux contrevenants dont 32 % se sont déjà acquittés du paiement de l’amende », a ajouté le procureur.

Il faut savoir que, sous 15 jours, l’amende s’élève à 150 euros. Mais au-delà de 45 jours, elle sera alors majorée à 450 euros.

Malgré une politique assez stricte, les Français restent les premiers consommateurs de cannabis en Europe, et les troisièmes de cocaïne. En cela demeure une véritable « technique consistant à tuer tout trafic de drogue », a prononcé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Cette amende sera d’ailleurs appliquée « partout en France, dans les quartiers de Créteil comme dans le XVIe arrondissement de Paris ».

Selon des statistiques du ministère de l’Intérieur compilées par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), le nombre d’interpellations pour infraction à la législation sur les stupéfiants est passé de 81 000 en 1995 à 198 000 en 2018. En 2017, 67 500 condamnations pour cette infraction avaient été prononcées.

Les Éclaireuses

 

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