Une semaine après la création d'un tout nouveau gouvernement, une grande conférence de presse s'est tenue à l'Élysée. L’objectif ? Permettre aux 400 journalistes présents de dialoguer avec le président et d'avoir une idée plus précise du plan pour les 3 prochaines années du gouvernement. En direct à la télévision, le Président Emmanuel Macron a exposé, point par point, les différents changements à venir dans les prochains mois. Éducation, économie, santé, tous les sujets ont été passés au peigne fin.
Mais une annonce a particulièrement retenu l'attention de l'assistance. À quelques jours de la diffusion d'un rapport de l'Insee qui annonce une chute de 7% des naissances en 2023 sur le territoire français, le gouvernement semble bien décidé à relancer la natalité dans le pays. La solution ? Offrir un "nouveau droit" aux familles selon Aurore Bergé, ministre des Solidarités, et cela se matérialise par la transformation du congé parental.
Plus court mais mieux rémunéré
Créé en 1977, le congé parental permet aux parents d'accompagner l'arrivée d'un enfant dans la famille, et ce même s'ils sont salariés. Ce congé spécial leur donne le droit de suspendre leur contrat ou de réduire les heures travaillées pour rester auprès de leurs enfants tout en percevant une rémunération pendant un an (renouvelable 2 fois) à compter de l'arrivée d'un enfant (par naissance ou adoption).
Le président Emmanuel Macron a annoncé que ce modèle allait être transformé au profit d'un congé parental plus court, mais mieux rémunéré. Si l'aide initiale allouée au parent en congé était de 428,71€, cette somme devrait être réévaluée afin de ne plus pousser les parents à la précarité.
Un congé pensé pour être plus égalitaire et en faveur des femmes
Le premier argument apporté par le président de la République pour soutenir cette nouvelle mesure est celui de l'égalité entre les femmes et les hommes. Si 0,8% des hommes osent prendre un congé parental, 14% des mères sont prêtes à sacrifier leurs revenus pour rester auprès de leurs enfants, et ce, pendant 3 ans (selon l'Observatoire français des conjonctures économiques).
En réduisant le congé parental, le gouvernement souhaite effacer l'impact négatif que cette période peut avoir sur la carrière des femmes, tout en leur offrant des aides plus conséquentes qui leur permettraient de mettre un terme aux angoisses liées au budget, après l'arrivée d'un enfant.
À terme, le gouvernement espère que cette mesure permettra de rendre la parentalité plus attractive et qu'elle permettra de "débloquer les freins économiques et sociaux au désir d'enfant" chez les personnes en âge de procréer.
L'accès à la parentalité, qu'en est-il dans les autres pays ?
Est-ce que la France est un modèle d'exemplarité en matière de mesures qui visent à accompagner la parentalité ? Si le pays a connu quelques nettes améliorations ces dernières années - comme l'allongement du congé paternité de 14 à 28 jours - le pays reste cependant l'un des mauvais élèves de l'Europe. D'autres pays proposent des mesures plus "offensives".
Au Royaume-Uni, par exemple, des allocations sont versées de façon hebdomadaire pour accompagner les parents et en Finlande, certaines municipalités dépensent jusqu’à 10.000€ par famille pour relancer la natalité dans le pays.
Ne reste plus qu'à attendre la mise en place de cette nouvelle formule du congé parentalité pour savoir si oui ou non, cela permettra de relancer la natalité dans le pays.
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