S'il y a quelques mois, une étude affirmait qu'avoir un fils faisait vieillir les mères beaucoup plus rapidement (heureusement, il y a certains bons gestes qui permettent de gommer les rides), une nouvelle étude semble laisser entendre que ce n'est pas plus positif d'avoir des filles. Publiée dans Journal Of Behavioral and Experimentel Economics, les chercheurs de l'étude se sont intéressés aux familles composées de trois enfants du même sexe. Ce qui a surtout été analysé pendant cette étude, c'est le taux de satisfaction des parents.
Au total ce sont 17 000 personnes qui ont été interrogées pour mener à bien les recherches. Menée sur de nombreuses années, cette étude a permis de mettre en lumière plusieurs biais et idées reçues liés au schéma familial.
Un troisième enfant plein d'espoir
Le premier biais que les chercheurs ont remarqué, c'est que les parents de deux enfants du même sexe sont plus susceptibles de faire rapidement un petit troisième avec l'espoir d'avoir un enfant d'un autre sexe. Globalement, si ce dernier enfant est du même sexe que les deux premiers, cela a un impact notable sur le bien-être des parents. L'impact sur l'humeur et le bonheur semble d'ailleurs être encore plus important lorsqu'il s'agit de 3 filles. Les mères de fratries essentiellement composées de filles (et qui espéraient avoir un arçon), semblent particulièrement impactées par ce schéma familial qui ne ressemble pas à l'idée qu'elles s'étaient faite de la famille parfaite. C'est pareil pour les papas qui espéraient avoir une petite fille après deux garçons.
A contrario, les papas qui ont au minimum deux filles semblent connaître une augmentation de leur bien-être au fil du temps.
De vieilles croyances qui ont la vie dure
Mais pourquoi avoir trop de filles dans un foyer serait quelque chose de négatif pour les mères ? Il y aurait plusieurs hypothèses selon les chercheurs. Le premier serait directement lié à l'équilibre du foyer. Les mères souhaitant créer une famille où toutes les tâches peuvent être assumées par les enfants pensent que le fait d'avoir trop de filles va déséquilibrer les choses : il y aura beaucoup de monde pour faire le ménage mais très peu pour couper du bois (une façon de penser très moderne donc).
L'autre hypothèse de la source de cette déception serait directement liée à notre héritage culturel. Pendant des siècles, avoir beaucoup de filles était vu d'un mauvais œil, car seuls les garçons pouvaient être les héritiers de la famille. Ce rejet des familles avec beaucoup de filles serait donc hérité de cette croyance, encore ancrée dans certaines familles.
Ces croyances influenceraient donc toujours certaines familles à préférer les garçons aux filles et ce sont ces croyances qui les pousseraient à se sentir tristes ou démunis s'il n'y a que des filles dans une fratrie. C'est donc - une fois de plus - une histoire de sexisme qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui.
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