3 attitudes adopter lorsque notre enfant s'oppose à notre autorité

Marie Ordioni 02 mars 2024

Éduquer un enfant n'est pas un long fleuve tranquille... Plutôt un torrent extrêmement agité. Pour nous aider à surmonter la tempête, une experte en parentalité nous oriente vers 3 attitudes à adopter lorsque notre progéniture s'oppose à notre autorité.

Éduquer notre enfant est un travail à plein temps. Ça commence au réveil, lorsqu’on lui apprend à s’habiller pour aller à l’école. Ça continue au déjeuner, lorsqu’on lui inculque le ‘merci’ lorsqu’il est servi, de finir son assiette et de la débarrasser. Et ça finit le soir, lorsqu’on le guide vers la douche et le brossage de dents, pour qu'enfin, il aille se coucher… Sans discuter.

Et même si, la plupart du temps, notre apprentissage porte ses fruits, on rencontre également souvent des embûches sur la route de son éducation. Avant de décrocher notre sourire et notre fierté, il arrive que notre progéniture mette à l’épreuve notre patience. Parfois parce qu’il ne comprend simplement pas ce qu’il doit faire. Et d’autres, parce qu’il aime encore plus simplement bien faire des caprices et jouer avec nos nerfs.

Eh non, Mesdames, vous n’êtes pas toutes seules dans ce rude et long combat vers l’autorité. Pour nous aider à le gagner, l’experte en parentalité Claire Lerner propose au média Parents 3 attitudes à adopter lorsque notre enfant refuse d'obéir.

1 - Se mettre à sa place

Avant tout. Notre enfant était en train de s’amuser, de jouer avec un camarade, de lire, et on lui demande d’arrêter ce qu’il est en train de faire… Pour faire ce qu’on lui demande. Hum. Difficile à accepter. Il refuse. S’oppose à notre requête. Met à l’épreuve notre autorité.

Face à un tel comportement, on peut avoir tendance à se répéter, hausser le ton et s’énerver - surtout lorsque c’est la centième fois qu’on y est confrontées -. Et on a tord de le faire, puisqu’en faisant ainsi, on se positionne en ennemies. L’experte conseille plutôt de se comporter en ami en se mettant à sa place. Elle nous guide vers un discours extrêmement compréhensif.

Allez, on souffle un coup. On se pose. On se calme… "Tu n'aimes pas qu'on te dise quoi faire, et c'est particulièrement difficile quand cela signifie que tu dois arrêter de faire quelque chose que tu aimes. Nous comprenons tout à fait. C'est aussi notre travail de nous assurer que tu es en bonne santé, en sécurité, ce qui signifie parfois faire des choses que tu ne veux pas faire.", dicte-t-elle. En tenant ces propos, notre enfant va se sentir beaucoup plus écouté. Il va donc, à son tour, être plus apte à écouter ce qu’on a à lui dire. Encore une situation qui prouve qu’on a tout à gagner en maîtrisant nos émotions...

2 - Présenter ses taches comme des "travaux"

On va alors remettre la tâche que l’on lui avait demandé de réaliser sur le tapis. Mais cette fois, pas avec nos mots. Non… Cela sonne beaucoup trop comme une corvée dans notre bouche. On va plutôt s’amuser à déguiser ces ‘contraintes’ en ‘travaux’ qu’il est de son devoir - à lui seul ! - de réaliser. On peut même aller plus loin, en évoquant des ‘missions de la plus haute importance’. Rien de mieux pour le faire entre dans la peau de James Bond ou d'une Totally Spies.

Selon la spécialiste, le fait de passer par ce genre d’approche responsabilise l’enfant. En lui confiant des ‘travaux’ ou ‘missions’, il n’a plus l’impression d’être contraint et, au contraire, a envie de les réaliser. Tout à coup, la corvée devient incroyablement agréable…

3 - En faire une activité ludique

D’ailleurs, on ne va pas hésiter à pousser le délire à son paroxysme. C’est parti ! Faites entrer les illustrations, les cases et les bons points. On transforme complètement ses tâches quotidiennes en une activité ludique : on les liste, avant tout. On les renomme par des expressions plus attrayantes. On les image avec des dessins ou des photos. On n'est plus un parent mais son fidèle bras droit.

À son tour, l’enfant joue alors le jeu. Il accomplit ses ‘missions’ avec beaucoup plus de facilité et plaisir. Il se laisse guider, coche les cases au fur et à mesure… Pour finalement, être récompensé par nos soins. Pourquoi s’opposerait-il encore à notre autorité ? Réaliser ses corvées est maintenant encore plus amusant que de jouer avec ses copains… Même plus besoin de lui demander d’arrêter ce qu’il est en train de faire : il le fait seul, sans discuter.

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Tags : enfant, parents, Maternité

Marie Ordioni
Rédactrice

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