Tués car trop nombreux, c'est ce qu'estime le gouvernement.

Après 5 ans d'interdiction, la chasse commerciale des éléphants jusque-là interdite sur le territoire par le président botswanais, Ian Khama, vient d'être levée ce mercredi : "le Botswana a pris la décision de lever le moratoire sur la chasse" a annoncé le ministère de l’Environnement dans un communiqué de presse, avant d'ajouter que cette dernière reprendrait "de manière ordonnée et éthique."

Fervent protecteur de l'environnement, l'ancien président s'était dit proche de la politique de défense de la faune sauvage. 

Vendues à prix d'or en Asie, les défenses des éléphants sont très recherchées pour les besoins de la médecine traditionnelle. 

N'arrangeant pas les choses, le nouveau au pouvoir depuis 2018, le président Mokgweetsi Masisi, demandait à ce que cette mesure soit réexaminée. 

Le mercredi 22 mai apparaît donc comme un véritable coup de massue pour les défenseurs de la biodiversité, qui voient dans cette mesure la baisse considérable du tourisme botswanais, l'un des piliers de l'économie, au détriment des électeurs ruraux, qui comptent sur l'annonce de cette mesure afin de prévoir leur scrutin présidentiel d'octobre.

En cause : l'augmentation en masse des pachydermes, les difficultés quant à la gestion de ces derniers dans certaines régions de ce pays d'Afrique australe ainsi que le coût trop élevé pour les agriculteurs.

Leur nombre ayant quasiment triplé en l'espace de trente ans, des experts estiment que leur tribu pourrait atteindre jusqu'à 160 000 éléphants.

En 2015, 135 000 animaux avaient été recensés, pouvant se déplacer librement en Namibie, en Zambie ainsi qu'en Zimbabwe.

Une étude a préalablement montré "que les conflits entre humains et éléphants ont augmenté en nombre et en intensité et affectent de plus en plus les moyens de subsistance" des habitants.

 

Les Éclaireuses

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