Dans la série des ruptures causasses, la mienne est peut-être l’une des meilleures. Je ne suis pas forcément fier de ce que j’ai fait, mais avec le recul, je garde un assez bon souvenir de cette histoire - même si elle marque la fin de mon premier mariage.
Avec ma première épouse, on s’est marié jeunes - peut-être trop. C’était mon amour de lycée. Les ailes de la majorité nous ont fait croire que nous vivions une relation parfaite et nous avons décidé de nous marier.
Si les premières années de la relation étaient à peu près correctes, notre relation s’est délitée petit à petit. Nous en avions conscience tous les deux, mais personne ne voulait amorcer la conversation qui était tant redoutée…
Mon envie d’aller voir ailleurs s’est faite de plus en plus forte à mesure que je m’éloignais de mon épouse. Travaillant de nuit, j’avais tout le temps de trouver quelqu’un avec qui partager un peu de tendresse la journée, lorsque mon épouse était au travail.
J’ai fini par trouver la perle rare, une femme qui m’a redonné la fougue de ma jeunesse et qui, par un heureux hasard, travaillait aussi la nuit. L’occasion était trop belle, les planètes étaient parfaitement alignées, nous n’avons donc pas hésité une seule seconde. Elle savait que j’étais marié, mais ça ne la dérangeait pas. Nous nous retrouvions la nuit, après notre travail respectif et une fois nos affaires finies, je la ramenais chez elle.
Une nuit, je suis partie de chez ma compagne pour aller au travail dans ma toute nouvelle voiture. C’était mon nouveau jouet, un véritable bijou. Ce cabriolet deux places dont j’avais rêvé toute ma vie.
En rentrant du travail, je me suis - comme à l’accoutumée - arrêté chez ma maîtresse, nous sommes partis dans un petit hôtel, nous nous sommes aimés pendant quelques heures et nous sommes remontés dans la voiture. Mais le désir étant encore ardent, nous avons profité d’une pause dans un parking pour s’aimer à nouveau. D’abord dans la voiture, puis sur le capot.
C’est ce soir-là que je lui ai promis que j’allais enfin quitter ma femme et faire ma vie avec elle.
En rentrant chez moi, toujours sur mon petit nuage, j’ai croisé ma femme. Déjà prête à sortir, elle m’a demandé si elle pouvait prendre le cabriolet pour profiter du beau temps. Sachant ce que j’allais lui annoncer le soir même, je n’ai pas pu lui refuser.
Ma femme, une fois dans la voiture, a fait le choix de mettre le chauffage pour faire disparaître la buée matinale sur le pare-brise. Ce chauffage a grandement accéléré la fin de mon mariage. Si la buée a disparu, elle a aussi fait apparaître des traces de pieds et un fessier sur le pare-brise. Ma femme, qui avait déjà quelques soupçons, a très vite compris que ce n’était ni ses fesses, ni ses pieds.
S’en est suivie une conversation explosive, qui a marqué la fin de notre relation certes, mais qui m’a aussi permis d’accélérer les choses avec ma maîtresse, qui est aujourd’hui la femme de ma vie.
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