Il y a des matins où malheureusement les nouvelles ne sont pas bonnes : fin octobre a été publiée une étude de l'Unicef décrivant les inégalités des sexes et ce, dès l'enfance. Cette étude, faite auprès de plus de 20 000 enfants âgés de 6 à 18 ans, a tiré la sonnette d'alarme notamment sur « le fait qu’habiter dans un quartier populaire ou prioritaire ou encore d’avoir des parents au chômage a un effet plus fort pour les filles que pour les garçons » en termes d’accès aux savoirs, à la santé, ou à des lieux de loisirs. Les auteurs continuent également de s'interroger sur le débat de "la tenue correcte exigée" : ne serait-ce pas plus porteur d'éduquer les garçons sur la question du respect ? D'autant plus que si 6 % des filles affirment que garçons et filles ne doivent pas jouer aux mêmes jeux, près du double des garçons l'affirment : ils ne passeront pas le ballon à une fille ! « Chez les garçons, la première peur, c’est d’être traités de fille. Quant aux filles, elles ne jouent pas avec les garçons car elles sont considérées par eux comme disqualifiées, moins bonnes, incapables », résume Edith Maruéjouls, chercheuse en égalité et genres. 

Mais malheureusement, ça ne s'arrête pas là : le harcèlement scolaire s'aggrave fortement, à cause des réseaux sociaux et ça commence très jeune : 12 à 14% au primaire, et 10% au collège ou au secondaire. Catherine Verdier, vice-présidente de l'association Marion la main tendue, veut à tout prix alerter les parents sur le danger précoce du sexting : ces vidéos dénigrantes mettant en situation embarrassante la personne filmée ou forcée à être filmée en train de se déshabiller. Ce qu'il faut savoir, c'est que ça commence dès la 6e, la 5e, à partir du moment où ils ont des smartphones ! Bien loin est l'époque où on achetait un téléphone pour que son enfant puisse appeler ses parents à la sortie de l'école...

Malgré les violences, les harcèlements de toute nature, les parents ne s'en rendent pas toujours compte malheureusement et tombent souvent des nues, surtout quand leur enfant est le bourreau. Mardi 6 novembre 2018, une vidéo postée sur Twitter a été visionnée des milliers fois car el d'un petit garçon de 7 ans souffrant de harcèlement et qui déclare : "J’ai 7 ans. Depuis l’année dernière, j’ai un petit garçon qui me tape tout le temps. Et aujourd’hui, c’est mon petit frère qu’il tape. J’ai dit à ma maman que j’ai envie de rejoindre le Bon Dieu et de mourir. J’en ai marre de ce petit garçon, il n’arrête pas de me taper tous les jours. Je veux rejoindre le Bon Dieu pour toujours." Face à ces drames en série, les parents se tournent vers le corps enseignant, jugé trop laxiste, à la plus grande colère des professeurs. Pour nous, voilà ce qu'il faut se dire : que vous soyez prof, soeur, amie, voisine, tante ou mère, faites preuve de vigilance ! 

Les Éclaireuses

 

 

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