Sur le papier, nous sommes tous des donneurs d'organes par défaut depuis une loi datant de 1976. Cette règle qui existe donc depuis 40 ans implique que chaque personne décédée est considérée comme donneur à moins qu'il ne se soit inscrit au registre national des refus, au préalable. 

En vérité, les médecins demandent l'accord de l'entourage du défunt avant d'entamer tout prélèvement. 

Et le nombre de refus est assez important puisque c'est 1 fois sur 3, plus précisément dans 32% des cas, que la famille ne donne pas son aval. C'est donc ici que la loi Touraine qui sera appliquée à partir du 1er Janvier 2017, rentre en compte : le principe du consentement présumé est confirmé ; l'on ne demandera plus l'avis à la famille du défunt. 

L'année 2015 a, par exemple, été le théâtre de la réalisation de 5 746 greffes, mais il reste cependant 20 000 personnes en attente. Si les français sont beaucoup plus impliqués qu'il y a quinze ans dans le don d'organe, le rapport entre l'offre et la demande reste totalement déséquilibré. Et les conséquences se font ressentir puisque, toujours en 2015, plus de 500 patients sont morts dans l'attente d'une greffe d'organe.  

Si vous savez déjà que vous ne voulez pas offrir votre corps à la science, il vous suffit simplement de vous inscrire à ce fameux registre national des refus qui est disponible sur internet. Vous n'aurez besoin que de votre carte d'identité. Ainsi, seuls les non-inscrits à cette liste seront potentiellement donneurs.

Voilà une bonne raison pour se poser quelques questions...  

Enjoy, 

Les Éclaireuses