C'est une première en France. La coopérative La Collective basée à Montpellier (Hérault) a décidé d'accorder à ses salariées un jour de congé supplémentaire par mois afin de faire face aux contraintes rencontrées pendant leurs menstruations.

En place depuis le 1er janvier dernier, cet accord, encore au stade de l'expérimentation, sera évalué dans un an. La petite entreprise compte 16 femmes sur 37 salariés au total.

Nul besoin d'aller chez le médecin. Toute salariée qui en ressent la nécessité peut informer au dernier moment le directeur de la société pour lui demander ce jour de congé. La collaboratrice absente se verra intégralement verser son salaire. Toutefois, l'entreprise rappelle que ce jour de congé supplémentaire est facultatif et doit être posé sur le temps de travail effectif.

"Une avancée sociale pour favoriser la qualité de vie au travail et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes"

Cette expérimentation unique en France n'a pas suscité d'opposition au sein de l'entreprise. Dimitri Lamoureux, cogérant de la coopérative, explique au site actuEL-RH qu'il "s'agit d'une avancée sociale importante pour favoriser la qualité de vie au travail et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes".

Avant de prendre cette décision en assemblée générale, l'entreprise a réalisé un questionnaire anonyme : 89 % des femmes interrogées se plaignaient d’avoir des règles douloureuses et admettaient que ce facteur pouvait gêner leur travail. Étaient notamment concernées les salariées qui travaillaient debout, dans la rue afin de lever des fonds pour les organisations.

Un dispositif qui existe depuis plus de 10 ans en Asie

Absent en Europe, le congé en cas de menstruations douloureuses existe dans de nombreux pays d'Asie depuis plus de 10 ans. Le Japon, précurseur en la matière, l'a instauré en 1947. D'autres pays comme l'Indonésie ou la Corée du Sud ont ensuite suivi.

En France, le congé menstruel fait l’objet de débats, alors que les dysménorrhées sont la première cause d’absentéisme à l’école ou au travail chez les adolescentes et les jeunes actives.

Les Éclaireuses

 

 

Tags : News, News Bien-Être