Depuis deux semaines, des marées humaines ont envahi les rues de Pologne, protestant, criant et demandant une réaction du gouvernement ! 

C'est une véritable lueur d'espoir pour le peuple de Pologne. Ce mercredi, le gouvernement a décidé de renoncer à la publication de la décision du tribunal constitutionnel. Datant du 22 octobre, cette décision interdisait l'interruption volontaire de grossesse en cas de "malformation grave du fœtus" ou de "maladie incurable ou potentiellement mortelle." 

Dans ce pays au gouvernement ultraconservateur, les lois anti-avortements sont les plus restrictives d'Europe. Mais cette nouvelle décision politique est une véritable menace pour 98 % des avortements légaux. 

Le président de la République, Andrezej Duda, avait proposé, la semaine dernière, une nouvelle législation. Le principe était le même : l'avortement en cas de malformation grave du fœtus était toujours interdit, sauf si des tests médicaux montrent une forte probabilité que le bébé soit mort-né ou atteint d'une maladie en phase terminale. 

La proposition n'a évidemment pas plu aux associations et opposants politiques, qui demandent une solution simple : le maintien de la loi actuelle qui autorise l'IVG

Le chef de cabinet du Premier ministre, Michal Dworczyk, a annoncé ce mardi qu'une discussion était en cours au gouvernement afin de "se donner un peu de temps pour dialoguer et travailler sur une nouvelle position". 

Pour beaucoup, la décision du gouvernement de reporter la mesure constitue une simple stratégie politique, souhaitant mettre fin aux manifestations, à l'heure où le pays se penche sur de nouvelles restrictions sanitaires dans son combat contre la COVID-19

Vendredi dernier, ce sont plus de 100 000 personnes qui se sont rassemblées dans la capitale, malgré les interdictions de rassemblement imposées pour la lutte contre le virus. 

Pour le politologue de l'Université de Varsovie, Olgierd Annusewicz, "ce délai ressemble à une manœuvre dilatoire, le gouvernement espère que les manifestantes vont se fatiguer". (Source : https://www.lesechos.fr/

Mais lorsque c'est un droit que chaque femme devrait être libre d'exercer sans le jugement de tout un gouvernement, les Polonaises vont-elles vraiment abandonner ? Hors de question. 

Les Éclaireuses

 

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