Indéniable signe du réchauffement climatique et de la fonte des glaces, un iceberg géant s'est détaché il y a quelques jours de la Barrière de Brunt, à proximité de la base antarctique britannique Halley. Une première fissure s'était formée en décembre dernier dans la barrière de glace. Et lorsqu'on dit géant, c'est que le morceau fait environ 1270 km², soit 12 fois la taille de Paris.

Cette fissure, la "faille nord", est la troisième fissure importante à morceler la barrière de Brunt au cours de la dernière décennie. Cependant, les chercheurs du British Antarctic Survey (BAS), postés dans la base Halley, avaient prévu le détachement imminent de l’iceberg. 

Que va-t-il advenir de l'iceberg ?

L’avenir de ce gros morceau de glace est cependant incertain. "Au cours des prochaines semaines ou des prochains mois, "l’iceberg pourrait se déplacer au large, ou bien rester proche de la barrière de Brunt", indique Pr Jane Francis, directrice du BAS, dans un communiqué.

En 2016, la base du BAS avait déjà dû être déplacée de 32 km à l’intérieur des terres glacées du pôle Sud pour éviter de se retrouver du mauvais côté des deux autres fissures apparues dans la barrière de Brunt.

Quelles conséquences doit-on craindre ?

Fort heureusement, cet évènement n'a aucun impact direct. Aucune vie humaine n'est menacée puisque les 12 personnes qui travaillaient jusqu'ici dans la station Halley VI, située à moins de 20 kilomètres de la zone de rupture, ont été évacuées mi-février par avion. C'est ce qu'a indiqué dans un communiqué le BAS, organisme de recherches sur les zones polaires qui exploite le lieu. La station fermée pour l’hiver, l’équipe qui l’habite devrait néanmoins la retrouver intacte l’été prochain.

Les Éclaireuses

 

 

 

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