L'environnement était à l'honneur ce samedi 5 juin en raison de journée mondiale de l'environnement. À l'occasion de la sortie du documentaire Greta Thunberg : A Year to Change the World, la jeune militante écologiste a affirmé son souhait de "mettre la pression sur les plus riches" afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Lors d'une interview accordée à Le Monde vendredi 4 juin, la Suédoise a insisté sur le fait que, selon elle, "on ne peut pas demander les mêmes efforts à tous, on doit cibler les principaux émetteurs".

Deux fois plus de CO2 émis par les plus riches

Il y a 9 mois était publié le rapport d'Oxfam et du Stockholm Environment Institute. Selon cette étude publiée le 21 septembre 2020, les personnes les plus riches – qui représentent 1 % de l'humanité – émettent deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de la population. Greta Thunberg est déterminée à s'attaquer à ces "inégalités extrêmes". Elle est claire, "la crise climatique affecte plus durement les plus vulnérables, et ceux qui ont le moins pollué". Dans ce sens, la jeune femme considère que les engagements des grands pollueurs sont "insuffisants".

Des "excuses pour ne pas agir maintenant"

De nombreux pays s'engagent à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Pourtant, force est de constater que ces mêmes États maintiennent des investissements importants dans les énergies fossiles. Pour Greta Thunberg, qui reprend son activité militante après une année sabbatique, ces promesses ne sont que des "excuses pour ne pas agir maintenant", tandis que le constat est sans appel : en Chine, les émissions de CO2 ont augmenté de 15 % en glissement annuel, au premier trimestre 2021, d'après une étude de Carbon Brief publiée le 20 mai.

"Il existe des solutions techniques et naturelles"

Et la croissance des émissions de dioxyde de carbone n'est pas près de s'arrêter de sitôt. Selon le rapport annuel "Global Energy Review" de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dévoilé le 20 avril, ces émissions devraient atteindre leur deuxième hausse la plus forte cette année. L'activiste qui fête tout juste ses 18 ans se réjouit que "les pays pétroliers commencent à paniquer". Elle reste toutefois enthousiaste : "Nous avons encore la possibilité d'éviter les pires conséquences de la crise climatique", assure-t-elle. Pleine d'espoir, elle soutient qu'il "existe des solutions techniques et naturelles. Et surtout, il y a bien plus de gens prêts à agir pour le climat que ce qu'on pourrait croire".

Les Éclaireuses

 

 

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