Rappelez-vous. En 2020, Anne Hathaway se glissait dans la peau de la Grandissime Sorcière dans Sacrées Sorcières, par Robert Zemeckis. Un long-métrage à l’époque extrêmement attendu, puisque étant une adaptation du roman du même nom de Roald Dahl, sorti 1983.
Pourtant, à sa sortie, le film n’a pas eu le succès attendu. Rien de très étonnant, lorsqu’on sait que son arrivée dans les salles a eu lieu en plein dans… La période de pandémie du Covid-19. Aïe. S’ajoute à cela une petite polémique, et nous obtenons une mauvaise recette - digne d’une potion… Ou d’un poison -.
Comme s’il prenait sa revanche, le long-métrage fait aujourd’hui un véritable carton sur Netflix. Il va même jusqu’à décrocher la place de numéro un sur la plateforme…
Carton plein sur Netflix, flop au cinéma
Depuis quelques jours, on ne parle plus que de Sacrées Sorcières. Sur la toile comme sur les réseaux sociaux, la tendance est à la magie. Des looks - mythiques ! - de l'actrice principale aux maquillages, en passant par les polémiques qui l’entourent, le film retient l’attention. La cause de ce retour en force ? Son arrivée sur Netflix. En effet, il est LE plus regardé du moment sur la plateforme.
Pourtant, à sa sortie en 2020, bien qu’étant très attendu, le film n’a pas fait autant de bruit… bien au contraire. Au cinéma, il a enregistré seulement 26 millions de dollars de recettes - ce qui paraît énorme, mais ne l’est pas dans le milieu, encore plus pour une production Warner Bros -.
Quand pandémie et polémique s’additionnent
Il faut dire que Sacrées Sorcières n’a pas eu de chance : sa sortie étant programmée en pleine période de pandémie du Covid-19, très peu de salles ont pu le diffuser. La production n’a ainsi pu opérer le lancement initialement destiné à ce long-métrage.
Autre facteur ? Un important détail du film a, à l’époque, gêné les spectateurs et créé une polémique. Les mains de la Grandissime Sorcière ne comportant que deux doigts et un pouce dans le roman, le réalisateur a souhaité faire de même dans son adaptation. Ce n’a pas forcément été bien perçu, puisque beaucoup ont comparé ce handicap à celui des personnes atteintes d’ectrodactylie.
Amy Marren, championne paralympique de natation, avait d’ailleurs exprimé son mécontentement sur son compte Instagram : "Oui, je suis consciente qu’il s’agit là d’un film et que ce sont des sorcières. Mais les sorcières sont habituellement des monstres. Ma crainte est que des enfants puissent voir ce film, sans savoir qu’il exagère l’ouvrage de Roald Dahl, et qu’ils comprennent que cette maladie doit faire peur."
Par la suite, Warner Bros avait évidemment présenté ses excuses. Incarnant le rôle de la sorcière en question, Anne Hathaway avait fait de même : "En tant que personne qui croit en l’inclusivité et qui déteste vraiment la cruauté, je vous dois des excuses pour la peine que je vous ai fait. Je suis désolée. Je veux particulièrement m’excuser auprès des enfants qui ont des différences au niveau des membres : maintenant que je sais, je vous promets que je ferai mieux. Et je dois des excuses à tous ceux qui vous aiment aussi fièrement que j’aime mes enfants : je suis désolée d’avoir laissé tomber vos familles." Aujourd’hui, la polémique semble apaisée. Le film a enfin son succès tant mérité…
