Première cause de mortalité en France, le cancer est responsable de presque 200 000 décès chaque année et de 400 000 nouveaux cas détectés. À l'heure où le dépistage du virus endémique bat son plein, le dépistage du cancer semble laissé de côté.

Les professionnels de santé tirent la sonnette d'alarme

Le généticien Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, a mis en avant les "conséquences considérables" que la crise du coronavirus aura selon lui sur la prise en charge des malades du cancer, dont beaucoup n'ont pas été dépistés en 2020. "Il y a eu un recul de 23% des diagnostics de cancers en 2020, ce qui veut dire que pratiquement 100 000 cancers n'ont pas été diagnostiqués", affirme-t-il sur Europe 1. Le généticien est sans appel. Les conséquences de ce déficit de diagnostics sont la mort de milliers de malades atteints de cancer dans les cinq ans. En effet, les pathologies non dépistées et traitées à temps ont moins de chances de connaître une issue positive. 

Alors que faire pour remédier à ce constat alarmant ?

Dépister le cancer doit être une priorité. "Plus un cancer est détecté tôt, plus il est guéri efficacement", soutient Axel Kahn. D'autant plus que dans le cas de certaines campagnes de dépistage, comme la lutte du cancer du sein et celui du colorectal, un diagnostic précoce est "guéri dans l'immense majorité des cas". Ainsi, une prise en charge le plus tôt possible permet une éradication de la pathologie

Dans le cadre de la journée mondiale du cancer, le président de la République a présenté hier un plan de lutte contre le cancer. Il a déclaré souhaiter une génération sans tabac pour ceux qui auront 20 ans en 2030. Pour mener à bien cette ambition, Emmanuel Macron promet la multiplication des campagnes d'avertissement sur la toxicité du tabac, des conséquences sur le prix de vente et l'extension des espaces non-fumeurs. 

Les Éclaireuses

 

 

 

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