La crise du coronavirus touche énormément le moral des Français, sans oublier les étudiants qui se trouvent sans repère depuis le premier confinement. Isolement, difficultés financières, décrochage, nombreux sont les problèmes auxquels doivent faire face les étudiants. 

Le centre de médecine préventive de la Sorbonne rapporte plus de 150 mails et au moins 70 appels chaque jour de jeunes en détresse sujets aux angoisses.

Dans ce service, on retrouve des médecins généralistes, psychologues, psychiatres et même addictologues qui sont passés de 160 à 240 heures de consultation hebdomadaires. 

Christian Réginier, le chef du service, raconte qu'"il n'y a qu'à voir le nombre de jeunes qui traversent Paris pour venir à nos distributions de petits-déjeuners gratuits. S'ils sont là, c'est qu'ils vont mal, soit psychologiquement, soit matériellement."

En additionnant la surcharge de travail, le mal-être physique et psychologique des étudiants, beaucoup n'osent plus sortir ou même s'amuser au risque de transmettre le virus ou de "rater leur année" en plus des difficultés présentes. 

Les étudiants imaginent même le pire, souffrant parfois de pensées suicidaires, par peur de ne jamais "retrouver le monde d'avant" et de subir la prochaine crise économique. 

Contrairement au premier confinement considéré comme un défi à relever, une expérience inédite, le second confinement est bien plus difficile. Les vacances de Noël arrivent et certains redoutent que cela accentue encore plus l'isolement chez les étudiants ne pouvant pas rendre visite à leur famille. La ministre de l'Enseignement supérieur dit ne pas être totalement rassurée par cette période de fermeture.

Les Éclaireuses