À croire qu'il y a toujours un gagnant et un perdant, même lorsqu'il s'agit d'amour. Alors que l'on essaye (tant bien que mal) d'apporter un peu de parité dans le monde, une récente étude menée par la journaliste Lucile Quillet vient ajouter une brique de plus au mur des luttes pour l'égalité : en couple, ce sont les femmes qui dépensent le plus. Mais plus, ça veut dire combien ?
Un trou financier engraissé par des dépenses fantômes
Lucile Quillet s'est penchée sur l'ensemble des dépenses des femmes dans un couple : celles que l'on voit et celles qui sont moins visibles, plus anecdotiques. Elle appuie également sur un aspect essentiel qui n'est pas quantifiable : celui de l'investissement de temps et d'énergie dans la relation (qui coûte forcément quelque chose). Entre l'injonction esthétique (épilée tu seras et ça te coûtera 20.000€ sur toute une vie), la contraception, les inégalités salariales normées et les salaires moins élevés (induit par le "sacrifice familial").
Les hommes et les dépenses vitrines
Là où la situation est traître, c'est que ce sont souvent les hommes qui sont à la charge des grosses dépenses, celles que l'on voit : une voiture, un bateau, un portail électrique, une maison... Mais, les femmes sont responsables de toutes les petites dépenses, celles que l'on ne voit pas : les fournitures scolaires, les courses, les vêtements pour les enfants, les médicaments... Ce qui, mis bout à bout, fait finalement une coquette somme. On estime que lors d'une séparation, le niveau de vie d'une femme réduit de 20% (en moyenne). Ce sont souvent les hommes qui gardent les biens matériels lors d'une séparation et tout l'investissement moral (et physique) ne pèse pas lourd dans la balance face au juge.
La solution ?
Selon l'autrice du livre Le Prix à Payer, même si le problème se présente dans les couples hétérosexuels, il ne faut pas pour autant sonner le glas des relations "classiques". Justement, la connaissance et le fait de décortiquer ces différences permettent de mieux comprendre le problème dans sa globalité pour trouver des solutions : qu'elles soient sociétales (surtout pour les inégalités salariales) mais aussi sociales (il est peut-être temps d'arrêter de penser comme en 1920). Selon Lucile Quillet, la meilleure réponse reste la prise en considération des luttes féministes qui, petit à petit, pourraient bien changer les choses (si tout le monde y met de la bonne volonté).
Les Éclaireuses
