C'est un peu découragé par la vie, après de longues études et un travail pas vraiment trépidant que Shoji a décidé, en 2018, de créer le concept de "l'homme loué pour ne rien faire". Lancé d'abord sur Twitter, le business vivote pendant plusieurs années, mais c'est vraiment lors de la pandémie du Cavid-19 que son concept a gagné en popularité.
Si les demandes d'activités ne manquent pas, l'homme tient à son concept et veut que son activité soit majoritairement passive lorsqu'il est avec ses clients. Ainsi, il peut rester des heures dans le froid pour soutenir un musicien de rue, tenir compagnie à une âme solitaire le jour de son anniversaire ou accompagner des personnes sans amis au restaurant ou dans les magasins.
Mais pourquoi louer quelqu'un pour ne rien faire ?
Si les interactions sociales étaient déjà un problème avant la pandémie au Japon, depuis le Covid, c'est encore pire. Les différentes périodes de restrictions ont encore plus isolé des personnes déjà très solitaires. Les services de Shoji Marimoto sont donc quasiment devenus une nécessité sociale pour permettre aux gens de sortir de leur solitude anxiogène.
La clientèle de Shoji est majoritairement féminine. Cela dit, certains hommes louent également ses services pour avoir une oreille à qui parler. Certaines histoires crèvent le cœur. Shoji se rappelle d'un client qui lui avait demandé de le rejoindre après le travail sur des balançoires dans un parc près de chez lui pour retrouver, le temps d'un instant, la sensation d'être en vie et de sociabiliser.
La location de personnes n'est pas quelque chose de nouveau au japon
Le pays du soleil levant n'en est pas à son coup d'essai avec Shoji Marimoto. De nombreux autres services de location de personne existent au japon, allant de la location de maman à celui du petit ami. Cependant, Shoji a décidé de se positionner un peu différemment du reste de l'offre déjà présente : sa passivité est un critère dans la location, s'il apporte une présence, il ne parlera pas, n'engagera pas de conversation, ne fera pas de photos, pas de selfies... Il est juste là et ne fait rien.
Si l'homme a déjà eu plus de 3000 clients, la demande de cesse d'augmenter et d'autres personnes devraient bientôt lui emboiter le pas pour proposer des offres de location similaires.
Les Éclaireuses
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