Si l’an dernier les images des incendies qui ravageaient le poumon vert de la Terre (crucial pour l'équilibre climatique de la Planète) faisaient le tour du monde, cet été - alors que les feux sont plus dévastateurs encore -, l’émotion semble retombée et le monde regarde ailleurs… En effet, l’Amazonie disparaît dans les flammes, et ce dans l’indifférence générale, sans réaction de la communauté internationale.

Au cours des 10 premiers jours du mois d’août, plus de 10 000 incendies ont été détectés en Amazonie, soit une augmentation de 17% par rapport à l’année dernière à la même date, selon un rapport de Greenpeace.

« La saison des feux a commencé tôt et avec une intensité inquiétante en Amazonie, avec le pire début de saison en août depuis une décennie. Les zones protégées, en particulier, ont connu une augmentation très importante des incendies au cours des dix derniers jours », indique le rapport.

Le rapport Greenpeace ne s’arrête pas là et montre un scénario encore plus catastrophique pour cet été dû à la sécheresse, la pandémie et le fait que le gouvernement « ferme les yeux » sur la déforestation.

Pour Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts pour Greenpeace France : « Tous ces incendies sont allumés intentionnellement par l’homme et sont, la plupart du temps, liés à la déforestation. Le déboisement a augmenté de près de 35 % entre août 2019 et juillet 2020 ».

Les bûcherons clandestins ont surtout intensifié leurs activités pendant le confinement faisant ainsi augmenter la déforestation de l’Amazonie de 64 % en avril et pendant la première semaine de mai par rapport à 2019. Ce déboisement massif s’explique en partie par la réduction des contrôles des agents de lutte contre les crimes environnementaux, liée aux restrictions de déplacement.

L’urgence écologique est d’autant plus actuelle qu’elle se voit aggravée par le réchauffement climatique. Et inévitablement, « plus les températures vont grimper, plus l’écosystème sera sec et plus les feux vont devenir incontrôlables ».

Mais pour Jair Bolsonaro, « cette histoire d'Amazonie en feu est un mensonge ». « Elle ne brûle pas, elle se préserve grâce aux caractéristiques de sa végétation, comme la forêt tropicale ». C’est en tout cas ce qu’il a déclaré la semaine passée lors d'un sommet régional sur l'Amazonie, avant d’ajouter que la critique « injuste » tombe parce que le Brésil est une « puissance agro-industrielle ».

Pourtant, depuis qu’il est pouvoir, les chiffres sont incontestables et la déforestation dans la forêt amazonienne du pays est en nette augmentation

Les Éclaireuses

 

 

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