Une image captivante et plutôt sexy qui attise notre curiosité... 365 Dni.
Le film qui se veut plus hot et sensuel que 50 Shades of Grey cache pourtant bien son jeu. Fraîchement arrivé sur Netflix, ce drame érotique polonais crée pourtant la polémique. Loin du drame romantique auquel on s'attendait, c'est un film à éviter et qui a sans doute échappé aux mailles du filet...
C'est l'histoire d'un riche mafieux, habitué à avoir ce qu'il veut. Alors qu'il croise le regard de Laura, une jolie jeune femme au caractère bien trempé, il jette son dévolu sur la belle. Bien décidé à la séduire, il ira jusqu'à la kidnapper et lui donne 365 jours pour craquer et tomber sous son charme.
Un remake de La Belle et la Bête ? Vous nous direz... Oui, si on fait l'impasse sur les agressions sexuelles, la glorification du syndrome de Stockholm, la culture du viol et tant d'autres sujets qui ne devraient pas être mis en lumière de manière aussi sensuelle dans un film en 2020...
Film à dominance masculine dès les premiers instants, c'est surtout une masculinité toxique qui brille dès les premières minutes du film. Des hommes de pouvoir, en abusant, et qui vont vouloir nous faire croire que tout acte était consenti. On commence à en douter quand le personnage principal touche son hôtesse de l'air, alors que celle-ci n'est pas intéressée, et va jusqu'à la forcer à lui faire plaisir, si vous voyez ce que l'on veut dire...
C'est le portrait parfait du pervers narcissique, malsain, sauf qu'au lieu de le condamner, le film le célèbre et le fait passer par un bourreau des coeurs, au passé compliqué.
Au-delà des actes d'attouchements non consentis lorsqu'il attache sa victime pour la toucher sans avoir sa permission, s'ajoutent les agressions sexuelles à répétitions, les violences verbales, le sexisme, et le slut-shaming à tout va. Alors qu'elle est sur le point d'être agressée, Laura est sauvée par son bourreau, qui ira tout de même lui reprocher de l'avoir bien cherché avec sa tenue...
C'est le portrait d'un agresseur et d'une victime qui, malgré toutes les violences qu'elle subit, finit par tomber amoureuse de son bourreau. Et pourtant en 2020, c'est du jamais vu : un film qui célèbre cette violence sexuelle la faisant passer pour de l'amour.
Ce drame érotique est sans doute divertissant pour certains, dérangeant pour la plupart, mais rappelons que c'est un film traumatisant pour toutes les victimes d'agressions sexuelles qui se retrouvent nez à nez avec leur passé, dans une version glorifiée.
Doit-il vraiment rester sur Netflix ?
Les Éclaireuses
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