Mannequin à succès, Emily Ratajkowski cultive une image de femme fatale, d'icône libre, sensuelle et sexy. Mais cette image, la star ne l'a pas créée, c'est l'industrie qui le lui a donné. Mais aujourd'hui, la mannequin et actrice a décidé de se réapproprier son histoire.

Dans un article écrit pour le New York Magazine, Emily Ratajkowski raconte comment elle est, elle aussi, devenue une victime d'agression sexuelle

Les faits remontent à 2012, un soir, alors qu'elle est mannequin et doit poser nue devant l'appareil photo du photographe, Jonathan Leder. Si Emily Ratajkowski avait déjà alerté sur les pratiques douteuses du photographe, aujourd'hui elle révèle son trauma. 

Un soir de mai 2012, dans le quartier de Woodstock en Californie, la mannequin doit retrouver le photographe pour un shooting qu'elle décrit comme un "éditorial non payé", où son salaire est en fait une visibilité. 

Si elle ignorait que la séance photo serait dénudée, elle ne s'en est pas inquiétée, habituée malgré son jeune âge, à poser nue, faisant de son corps "un super pouvoir"

Dans son essai, la mannequin revient sur cette nuit où sa vie a basculé. Du moment où le photographe est venu la chercher, à l'arrivée de la maquilleuse, dont la présence l'a rassurée, jusqu'à cet instant glaçant où le shooting a pris une tournure étrange.

Emily Ratajkowski raconte, dans ce récit glaçant, qu'elle était ivre et vulnérable au moment du viol : "Je ne me souviens pas des baisers, mais je me souviens de ses doigts soudainement à l'intérieur de moi. Toujours plus fort, et poussant comme jamais personne ne m'avait touchée auparavant ou ne m'a touchée depuis". Elle se rappelle avoir senti "ses formes et ses replis, et à quel point elle avait mal".  

La mannequin parvient à retirer les doigts du photographe. Elle écrit "je n'ai pas dit un mot. Il s'est levé brusquement et s'est précipité silencieusement dans l'obscurité vers les escaliers". 

L'affaire restera secrète jusqu'en 2016, lorsque Jonathan Leder décide d'exploiter les images de la mannequin pour en faire un livre de nus, sans son consentement. Malgré la mise en demeure envoyée au photographe et les demandes insistantes d'Emily Ratajkowski et de son avocat pour l'annulation de la soirée d'inauguration de l'ouvrage, les clichés avaient déjà envahi le web. 

"J'ai appris que mon image, ma réflexion ne m'appartenaient pas" raconte la mannequin, impuissante devant les rééditions du livre de Jonathan Leder. 

Face aux récentes accusations et le récit poignant de la star, le photographe nie et considère l'histoire "trop farfelue et enfantine" pour y répondre. C'est la fille qui a dansé nue dans le clip de Robin Thicke. Vous pensez vraiment que quelqu'un croirait qu'elle était une victime ?". 

Alors parce qu'une femme se dévoile et assume son corps, ou sa sexualité, elle accepte tout, y compris d'être abusée ? Non. Ce n'est pas un passe droit d'être une femme libre et de s'assumer. Tout le monde a le droit d'être entendu et d'être cru.  

Eh bien, nous, nous la croyons

Retrouvez l'article complet écrit par Emily Ratajkowski par ici

Les Éclaireuses

 

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Tags : maquillage, C'est qui la Boss