Après des mois de célibat et de calme plat, et des heures de conseils d'adeptes, nous nous sommes enfin décidées : nous avons acheté notre premier jouet érotique. Et on l'avoue, on n'est pas très à l'aise avec ça.
Ce n'est pourtant pas au niveau du mode d'emploi que ça bloque, ni de l'idée même de nous masturber. Non. Là où on a vraiment du mal, c'est plutôt du côté de ce qui vient juste avant l'acte. À vrai dire, ce qui le provoque : l'excitation.
Parce que oui, au lit, on a beaucoup moins de mal à se lâcher avec quelqu'un qu'avec nous-mêmes. Étrange, n'est-ce pas ? C'est sûr que, vu comme ça, ça le devient instantanément. Et c'est néanmoins le cas pour beaucoup d'entre nous.
Rien de grave. Rien n'est irrémédiable. Si on n'arrive pas à se titiller, c'est certainement parce qu'on doit louper une étape. Quatre, plus exactement. Et elles n'auront bientôt plus aucun secret pour nous...
Enjoy,
Les Éclaireuses
Se détendre (vraiment)
Avant toute chose, pour se masturber, comme avant de se livrer à n'importe quel autre rapport sexuel, on doit se détendre. La pression ? Elle ne nous apportera rien de bon... Au contraire : elle ne peut que venir gâcher l'instant présent, en détournant notre attention et nous mettant mal à l'aise. Oui, avant de se lancer, il faut éliminer, au maximum, toute possibilité d'apparition d'un sentiment de stress ou d'anxiété.
Pour y arriver, c'est très simple : il suffit de suivre nos goûts et notre instinct. Les "bonnes conditions", c'est à nous de les identifier, puis de les créer. Musique, parfum, lumière tamisée... Tout est bon à prendre, du moment que ça nous permet de nous décontracter. Si boire du thé a tendance à nous apaiser, alors on ne dira pas non à une petite tasse. Si c'est le yoga, alors quelques positions seront toujours les bienvenues. Sans parler des bons bains chauds, éternel remède à nos angoisses et maux.
Se mettre en confiance et apprendre à écouter son corps
Ça y est. On est enfin détendues. Nous sommes maintenant en phase totale avec nous-mêmes et notre environnement... Pourtant, il semblerait que quelque chose manque encore à l'équation. Mais quoi ? On a du mal à entrer dans la danse. À donner le la. On a beaucoup plus l'habitude de faire ça à deux. Et nous voilà, là, toutes seules, incapables de craquer l'allumette.
Pourquoi ne pas faire comme nous avons toujours eu l'habitude de le faire, en duo ? Oui, mesdames : on n'a besoin de personne pour allumer la flamme. On peut se regarder dans un miroir, se complimenter, se dire ce qui nous plaît chez nous. Bien plus qu'une envie à assouvir, il s'agit d'un moment à part, très intime, durant lequel nous apprenons davantage à nous connaître, en solitaire. On se sent bien. On se sent belles. On se contemple, se sourit, se coiffe... On se fait confiance, tout simplement.
À chacun ses fantasmes ! Ça ne sert à rien d'avoir honte !
L'excitation est propre à chacun. Si certaines choses nous font vibrer, elles peuvent laisser d'autres personnes totalement indifférentes. Pour se "mettre dans le bain" comme il se doit, on est entièrement libres de fantasmer autant qu'on le souhaite, et surtout, sur ce que l'on souhaite.
"Pour activer l'excitation profonde, vous utilisez votre plus grand organe sexuel : votre cerveau. Peut-être jouez-vous avec des fantasmes qui pourraient être un peu osés pour vous, en faisant confiance à votre esprit pour vous mener vers des endroits qu'il est important d'explorer", explique Kiana Reeves, sexologue, au magazine Goop. Ne jamais oublier que tout se passe là-haut...
Ne pas hésiter à s'amuser, personne n'est là pour vous juger !
Nous voilà fin prêtes. Détendues, confiantes, de plus en plus excitées... On peut commencer. Et par "commencer", on n'entend pas le fait de se munir d'un sextoy pour débuter directement notre masturbation. Par "commencer", on entend jouer. On peut, doucement, se toucher. Caresser nos zones érogènes. Jouer avec nos mains, nos doigts. Changer de position. En essayer.
Par là, on veut dire que faire l'amour en solo, c'est justement l'occasion de se découvrir. De tester des choses. Trancher entre ce qui nous plaît, et surtout, ce qui ne nous plaît pas. On s'écoute, purement, et il n'y a rien de plus sain et de plus important que ça. Passé les préliminaires, nous sommes prêtes : on peut enfin et pleinement profiter de notre masturbation.
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