Pourquoi, selon une étude, avons-nous une tête à nous appeler par notre prénom ?

Marie Ordioni 20 octobre 2022

OUI, notre tête correspond à notre prénom. C'est ce que démontre une récente étude, assez troublante.

"Il n'a pas une tête à s'appeler comme ça !", "J'ai failli m'appeler autrement"... Quand on parle prénoms, le débat peut durer des heures. Entre idées, suppositions et clichés, on pourrait y passer la nuit.

En même temps, c'est fascinant, un prénom. Ça veut tout et absolument rien dire... Mais ça en dit tellement long sur la personne qui le porte. Ça la définit.

C'est le sujet d'une étude franco-israélienne relayée par Slate au cours de laquelle les chercheurs de différentes universités - HEC Paris, Columbia University, Interdisciplinary Center et The Hebrew University of Jerusalem - ont réussit à démontrer que OUI, nous correspondons à notre prénom.

Selon une étude, notre tête correspond à notre prénom

Ainsi, en 2017, ces chercheurs montrent une photo aux participants et leur demandent de choisir parmi les prénoms qui leur étaient proposés. Résultat bluffant : entre 25 % et 40 % d'entre eux trouvent la bonne réponse. Il est totalement au-delà du facteur chance, s'élevant de son côté entre 20 % et 25 %. “Cela signifie que quelqu’un qui vous rencontre dans la rue et qui ne vous a jamais vue auparavant est capable de pressentir, au-delà du facteur chance, que vous vous prénommez Nina”, explique Anne-Laure Sellier, chercheuse en psychologie sociale à HEC Paris.

Pour aller plus loin

L'étude ne s'est évidemment pas arrêtée là. "Dans l’article publié en 2017, nous avons montré les faits, c’est-à-dire que nous partageons un stéréotype de ce qu’est une Nina. Dans une recherche plus récente, en collaboration avec Claire Linares, une doctorante de HEC Paris, nous sommes parvenues à obtenir le portrait-robot de Nina”, continue-t-elle.

Pour y parvenir, elles ont en fait utilisé un outil générant des paires de visages. Par-dessus, elles y ont ajouté un effet pour les brouiller. "Selon les points de brouillard, le même visage apparaît comme un autre. Je vais ensuite générer 300 × 2 fois ces visages. Et pour chaque paire, je vous demande : “De ces deux visages, laquelle de ces personnes ressemblent le plus à une Nina ?” raconte-t-elle. Plus elle obtient de réponses, plus le visage de Nina se dessine. Et il ressemble, étrangement, à notre définition d'une Nina...

Enjoy,

Les Éclaireuses

 

Tags : société, psychologie, News Société

Marie Ordioni
Rédactrice

Vous aimerez aussi