Élever un ou plusieurs enfants n’est pas une mince affaire. Cela ne signifie pas éviter qu’il pleure, qu’il se trompe ou encore qu’il soit en colère de temps à autre. Il y a des choses qui sont indépendantes de votre volonté et de votre contrôle. Aussi petit soit-il, votre enfant est un être humain avec ses propres tourments et ses propres émotions.

Aussi fort que vous vouliez qu’il soit pour affronter ce monde, il est difficile de lui construire une armure physique. En revanche, ce que vous pouvez faire, c’est l’aider à se construire sa propre armure psychologique. Avec votre vécu, vos expériences, vos conseils et votre attitude, vous pouvez aisément aider votre enfant à grandir de manière solide.

Si vous souhaitez élever un enfant prêt à affronter tous les challenges de sa vie, voici une dizaine de choses à éviter.

Enjoy,

Les Éclaireuses

 

1. Jouer sur la culpabilité

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Jouer sur le sentiment de culpabilité enseigne à vos enfants que se sentir coupable est intolérable. Une attitude qui va créer, chez vos enfants, une incapacité à dire « non ».
Résultat : ils tomberont dans le panneau du « si tu es mon ami, tu me laisses copier », « si tu m’aimes, tu peux faire ça pour moi ».
Montrez à vos enfants qu’il est possible de se sentir coupable mais que c’est pour la bonne cause. Un sentiment inconfortable peut devenir tolérable si c'est au profit de sages décisions.

 
2. Faire de vos enfants le centre du monde

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Si vous élevez vos enfants en les mettant au centre du monde, ils grandiront en pensant que le monde entier tourne autour d’eux.
Problème : peu de gens supportent les nombrilistes et encore moins dans le monde du travail…
Faites grandir vos enfants dans l’optique de trouver ce qu’ils peuvent offrir au monde et non l’inverse.

 
3. Permettre à la peur de dicter leurs choix

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Mettre vos enfants « sous cloche » vous permettra d’éviter un bon nombre d’angoisses. Mais il s’agit d’eux, cette fois. Et contrer toutes les possibilités d’angoisse et de frayeur de vos enfants n’est pas une bonne solution pour les préparer à affronter la vie. Une vie dure et cruelle parfois.
Et mieux vaut qu’ils en prennent conscience à 7 ou 8 ans, lorsqu’ils seront pleins de ressources pour s’en remettre, qu’à 30 ans, où le choc sera d’autant plus violent !

  

4. Leur donner les pleins pouvoirs

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Donner la parole à vos enfants quand il s’agit de choisir le dîner ou l'endroit où se dérouleront vos prochaines vacances n’est absolument pas adapté. Vos enfants ne sont pas vos égaux en termes de décisions. Vous devez rester le seul maître à bord quand il s’agit de décisions de cette importance. Il est important de leur donner certaines responsabilités, mais il est tout aussi important de garder une hiérarchie familiale.

 

5. Espérer la perfection

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Ne leur demandez pas de réaliser ce que vous n’auriez vous-même pas été capable de faire à leurs âges. On a souvent tendance à vouloir que nos enfants réussissent là où nous avons échoué, mais chaque victoire ou chaque défaite appartient aux individus qui l'ont expérimentée. Laissez vos enfants devenir la meilleure version d’eux-mêmes sans trop les influencer.
Exceller dans un domaine c’est bien, dans plusieurs c’est fantastique, mais n’avoir aucun domaine de prédilection ne devrait pas non plus être un échec, en tout cas, certainement pas à vos yeux.

 
6. Les laisser fuir leurs responsabilités

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Vous vous allez offrir à vos enfants une enfance paisible et tranquille. Mais encore une fois, le monde extérieur, lui, ne l’est pas tous les jours et il est important de confronter vos enfants à leurs responsabilités. Si votre enfant veut un chien, très bien, il doit en assumer les conséquences et lui donner à manger, ramasser ses crottes et le sortir de temps en temps.
Il est important d’inculquer à vos enfants l'idée qu’il existe du bon comme du mauvais dans chaque situation. Et être capable de supporter le « mauvais », c’est souvent synonyme de savoir « prendre ses responsabilités ».

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7. Les surprotéger

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Surprotéger ses enfants et les couver au point qu’ils n’ont jamais expérimenté la peine est totalement déconseillé.
La tristesse ou même la colère sont des sentiments humains et profonds qu’il est important de ne pas réfréner.
Même si c’est difficile de trouver les mots justes, il faut apprendre à dire « ça va aller », plutôt que « ne pleure pas » car, parfois, pleurer est exactement ce dont nous avons besoin.

  

8. Les empêcher de faire des erreurs 

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Corriger leurs exercices de mathématiques, contrôler plusieurs fois qu’ils ont pris leur goûter ou encore leur rappeler, de manière incessante, les tâches qu’ils ont à accomplir ne leur sera d’aucune aide dans le futur.
Dès que vous considérez votre enfant assez grand pour prendre son goûter seul, il est important de ne plus l'aider à le faire. L’assistanat n’a jamais aidé personne à évoluer dans le bon sens.

 

9. Sous-estimer leurs valeurs

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Il est crucial de ne jamais dénigrer les choses importantes aux yeux de vos enfants. Petit à petit, en grandissant, les enfants se calquent sur vos valeurs mais développent aussi les leurs. Et sans en faire des tonnes, lorsque votre fils/fille vous ramène un monticule « artistique » de terre avec une grande fierté, il est important de prendre conscience de la valeur de ce projet aux yeux de votre enfant.
Si faire un petit tas de terre n’a aucune valeur à vos yeux, aux yeux d’un enfant, c'est peut-être une première victoire ou un premier élan de créativité, qu’il ne faut pas ignorer.

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10. Confondre la discipline et la punition

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La punition va instaurer la crainte de la sanction. La discipline, elle, va éviter la mauvaise action ou éviter que l’enfant agisse mal une deuxième fois. Il faut élever un enfant dans l’optique qu’une mauvaise action aura des conséquences sur sa vie.
Car, en réalité, il existe bien plus effrayant dans la vie qu’une fessée ou qu’une heure sans TV.
De plus, la disciple s’instaure tous les jours et pas de manière ponctuelle comme la punition, elle est donc logiquement plus efficace.