Si on vous disait qu'une zone montagneuse reculée serait aussi polluée que Dongguan en Chine, que diriez-vous ? Que c'est impossible ?

C'est pourtant une bien triste réalité... Plus aucun endroit sur Terre n'est aujourd'hui épargné par la pollution plastique ! En 2019, il est désormais impossible d'ignorer le prix écologique d'une société industrielle. 

Et c'est une étude française publiée le 15 avril dernier qui tire vraiment la sonnette d'alarme ! À 1 425 mètres d’altitude, au fin fond du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la station météorologique de Bernadouze, très loin de toute activité humaine, a fait l'objet de prélèvements dont les résultats se sont révélés dramatiques : 365 micro-plastiques de déposent par mètre carré et par jour, soit l'équivalent de la fourchette de pollution plastique observée entre Paris et Dongguan (Chine). Cette zone naturelle reculée serait donc aussi polluée que des grandes métropoles... D'autant plus que la sous-estimation est très probable puisqu'il s'agissait d'une étude sur échantillonnage !

Et pour cause ! Les plastiques ne connaissent pas de frontières, et même si ça se passe à 100 km de là (ou plus !), la dispersion par la météo, le vent, la pluie, amène ces déchets partout dans le monde, dans les villes, les campagnes, les montagnes et la mer. Et même si nous ne pouvons connaître la portée exacte de ces dispersions, il est certain que les micro-plastiques sont présents partout autour de (et en) nous. 

Quant aux effets sur la santé, les études actuelles ne permettent pas de les déterminer à cause du peu de recul, mais on sait déjà qu'ils provoquent des dérèglements hormonaux sur certains insectes. 

La lutte contre la pollution DOIT devenir une priorité internationale ; aucune autre solution n'est envisageable si nous ne voulons pas mettre tout notre écosystème encore plus en péril...

Les Éclaireuses

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