Le 7 mai dernier, la nouvelle est tombée : l'État de Géorgie adopte la loi HB481 qui punit la fausse couche.

Étrange, nous direz-vous, lorsque l'on sait que beaucoup de femmes en sont généralement victimes.

L'État de Géorgie, aux États-Unis, a adopté, le 7 mai dernier, une loi qui punira les femmes qui tiendront des responsabilités dans la perte de leur bébé. Cette loi, que l'on connaît désormais sous le nom de "Heartbeat Bill", traduit le fait que la fausse couche provoquée, dès lors que le cœur du fœtus bat, est considérée comme un meurtre. Et il en est de même pour une personne qui souhaite avoir recours à l'IVG après 6 semaines de grossesse.

Les adeptes de ce nouveau texte de loi se disent vouloir donner une voix à ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes. Certains procureurs de l'État de Géorgie affirment qu'un fœtus est une personne "distincte et vivante" qui a le droit à une "reconnaissance juridique totale". Afin de mettre ce droit en application, l'État a décidé de sanctionner les femmes qui décident de déclencher la fin de leur grossesse.

D'ailleurs, l'étendue du pouvoir de cette nouvelle loi est d'autant plus surprenante, lorsque l'on sait que le texte prévoit en 10 et 30 ans de prison pour les femmes qui sont responsables, ou parfois victimes, de fausses couches. D'après l'écrit qui a été adopté, une femme qui connaît la perte de son enfant, se verra juger pour comprendre le taux d'implication qui lui est attribué dans la disparition du fœtus.

Considéré désormais comme un meurtre au second degré, toute personne qui aura une responsabilité dans l'interruption de sa grossesse sera condamnable. Quant à l'IVG, qui sera aussi passible d'emprisonnement, seuls les complications médicales, l'inceste ou le viol pourront rendre acceptable l'interruption d'une grossesse.

Suite à sa récente adoption, la loi HB481 sera applicable dès janvier 2020.

Les Éclaireuses

 

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