Resituons avant tout le contexte : Caster Semenya est une athlète sud-africaine, double championne olympique et triple championne du monde du 800 mètres, entre autres. Le souci ? Elle est hyperandrogène, c'est-à-dire qu'elle produit plus de testostérone que la normale, et ça, la Fédération internationale d’athlétisme ne le cautionne pas. Dotée d’avantages physiques qui en ferait pratiquement un homme, elle ne mériterait donc pas de gagner face à de "vraies femmes". On lui avait alors demandé de réguler artificiellement cette "hormone de l'effort". Décision que la sportive a refusée en faisant appel au Tribunal Arbitral du Sport. Mais ce dernier vient de rejeter son recours. 

Cette discrimination a un nom , l’intersexophobie, un concept qui vise à "rectifier" les personnes intersexes, en commençant par utiliser tout un arsenal de termes les classant dans la catégorie des personnes malades. 

Les institutions sportives tentent de faire rentrer les athlètes dans des cases, mais les militants intersexes protestent : "Va-t-on exclure les athlètes dont le cœur, les poumons sont trop performants, qui ont de plus grandes jambes, de plus grands bras ? C’est absurde de prétendre que des athlètes de haut niveau ont des anatomies 'dans la moyenne'".

Une vraie réflexion sociétale est nécessaire sur le sujet et il faut cesser cette exclusion systématisée des femmes athlètes qui ne rentrent pas dans les clous.

Enjoy,

Les Éclaireuses

 

 
 
 
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