Selon deux chercheurs américains, la hausse des températures pourrait avoir un impact direct sur la durée des grossesses et favoriserait les accouchements précoces.

Une étude publiée le 2 décembre dernier dans la revue scientifique anglo-saxonne Nature Climate change explique que l’exposition à une forte chaleur déclenche un stress cardiovasculaire et augmente les niveaux d’ocytocine, une hormone impliquée dans le travail qui précède l’accouchement.

Alan Barreca et Jessamyn Schaller, chercheurs à l’université de Californie et au Bureau national de recherche économique de Cambridge, se sont appuyés sur les taux de natalité quotidiens aux États-Unis entre 1969 et 1988. Ils ont suivi l’évolution de ces données en fonction des températures.

« Si les émissions de dioxyde de carbone continuent d’augmenter, les bébés nés aux États-Unis pourraient perdre collectivement 250 000 jours de gestation par an d’ici la fin du siècle », annonce l’étude.

Et si les tendances se poursuivent entre 2080 et 2099, cela affectera près de 42 000 naissances supplémentaires chaque année.

Si les recherches sont à priori inquiétantes, elles sont néanmoins à interpréter avec précaution puisqu’ailleurs dans le monde, dans les régions qui connaissent déjà des journées chaudes plus régulièrement, les effets de la température sur le moment de la naissance sont moindres, ce qui suggère que les personnes sont capables de s’acclimater physiologiquement.

Les Éclaireuses

 

 

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