"Être parent est le plus beau métier du monde"... Et certainement le plus compliqué !

Pas de mode d'emploi, pas de formation, pas une seule et unique façon de faire, du stress, des risques, etc. Bref, on est un peu livrés à nous-mêmes, avec notre expérience d'enfant (aussi lointaine soit-elle), l'exemple que l'on a eu de nos propres parents et surtout, la ribambelle de "conseils" que notre entourage se sent libre de nous donner à tout bout de champ.

Le métier de parents n’est pas inné. Il s’apprend au fil du temps, grâce à l’expérience acquise avec les premiers enfants (on les remercie d'avoir fait les cobayes), mais aussi et surtout à travers la recherche permanente de "nouvelles méthodes".

"Les enfants étaient mieux élevés de mon temps" : l'adage est plus que jamais populaire (on doute encore un peu de sa véracité). Mais si l'on compare les méthodes d'éducation actuelles avec celles d'autrefois : un monde s'est créé entre les deux. Lorsque l’on pense à l’éducation d’antan, on a tous en tête l’image du père impassible et rigide, d’une éducation stricte où l’enfant n’avait pas intérêt à bouger une oreille. Des méthodes qui d'apparence n'ont rien de bienveillantes. Pour cette raison, voici des punitions et des principes d'éducation d'un autre temps qu'on souhaiterait définitivement laisser au placard. Et sans regrets !

Enjoy,

Les Éclaireuses

 

1. Recopier des lignes par dizaine

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"Je ne dois plus bavarder pendant la classe. Je ne dois plus..." Recopier 100 fois la même phrase ? La punition préférée des professeurs. Mais l'utilité de cette sentence a-t-elle vraiment été démontrée ? Parce que oui, écrire des dizaines de fois la même chose, c'est barbant sur le moment, mais une fois fini, on avait déjà oublié la raison de la punition ! En tout cas, recopier le règlement pendant des heures n'a jamais empêché un enfant de parler à son camarade...

2. La fessée pour affirmer sa supériorité

La fessée et tout autre châtiment corporel (martinet, coup de règle sur les doigts...). Certainement l'une des méthodes "éducatives" les plus répandues autrefois. À la moindre occasion, même pour une broutille : la fessée. Tu as renversé ton verre d'eau, même sans faire exprès ? Une fessée. Tu as oublié ton doudou dans le magasin ? Une fessée. Cette punition était même usitée par les professeurs. Éduquer avec force oui, violence non. D'ailleurs, il a été prouvé que la fessée impacte le développement cérébral de l'enfant.

3. Crier pour se faire entendre

L’autorité ne dépend pas du niveau de votre voix. L’autorité peut s’exercer en douceur. Pour preuve, vos parents vous ont appris à traverser au feu vert, vous les avez écoutés et pourtant, ils n’ont probablement pas eu besoin de hausser le ton pour arriver à ce résultat. Plus vous criez, plus vous rendez la communication compliquée avec votre enfant. Et l'on sait que les enfants agissent par mimétisme. Alors si le vôtre peut passer des heures à vociférer, vous connaissez maintenant la cause...

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4. Interdire à l'enfant de s'exprimer

"Tu te tais". Nous avons tous déjà entendu cette injonction. "J'ai raison, tu n'as rien à dire". Oui et ? Quel est le message derrière ? En quoi interdire à votre enfant de s'exprimer, de discuter avec vous va lui faire comprendre son erreur et être bénéfique pour lui ? Au contraire, cela génère de la frustration en lui. Il est davantage bénéfique d'apprendre à écouter l'enfant. Expliquez. Comprenez ses émotions. Entendez ce qu'il a à dire, quand bien même vous ne changerez pas d'avis.

5. Entretenir des rapports de force

Surprise, l'enfant est un être humain, comme vous. Un adulte en devenir. Oui, son immaturité ne le place pas au même rang que vous. Mais vous êtes justement là pour le guider sur le chemin vers la maturité. Les rapports de force entre vous, l'adulte référent, et l'enfant, qui ne demande qu'à être guidé sont contre-productifs. Préférez la négociation à l'affrontement. La force peut paraître simple avec un enfant de 3 ans, mais devient impossible quand il en a 14.

6. L'humiliation publique ou privée

On pense au cliché du fameux bonnet d'âne. Mais l'humiliation passe aussi et probablement même avant tout par la parole. Des phrases prononcées en public ou dans la sphère privée, dans le but de rabaisser l'enfant, l'humilier, soit parce qu'il a fait une bêtise, soit parce qu'il n'a pas réussi à faire quelque chose. Des phrases parfois anodines à vos yeux, mais si lourdes de conséquences pour l'enfant. L'humiliation peut générer une perte de confiance en soi et n'encourage pas l'enfant à perpétuer ses efforts pour accomplir ce qu'il souhaite.

7. Être trop exigeant avec son enfant

Certains parents veulent voir leurs enfants grands et sont très exigeants. Ils pensent que c'est un gage de réussite précoce. Laissons-les régresser quelquefois. Interdire le doudou brutalement ne fait pas grandir vite et n'est pas un gage de maturité. Mais il ne faut pas les empêcher de grandir non plus. Même en petite section, l'enfant peut se savonner seul, choisir ses vêtements, on supprime le lit à barreaux et on prend les repas en famille.

8. Ne pas montrer d'affection

Exprimer vos sentiments à votre enfant ne vous rendra pas moins autoritaire. Montrer vos émotions ne vous rendra pas plus vulnérable. Fini le temps où les relations familiales étaient trop protocolaires. Vous êtes fier de lui ? Dites-lui. L'enfant a besoin d'être rassuré, de se sentir aimé.

9. Les menaces en toutes circonstances

"Si tu ne finis pas ton assiette, tu vas voir ce que tu vas voir". On ne se rend pas compte de la violence de ce genre de phrase. Il s'agit véritablement de menace. À quoi servent-elles à part entretenir un climat de peur ? Parmi elles, la menace d'aller au pensionnat. Si vous n'avez jamais entendu cette phrase de la part de vos parents, félicitations, vous étiez probablement l'enfant le plus sage de la terre. Si, aujourd'hui, les pensionnats n'ont plus rien à voir avec ceux d'autrefois, il n'empêche que cette menace peut générer une peur de l'abandon. Le pensionnat représentant une rupture avec la maison, le cocon familial.

10. La punition brutale, sans morale

Une punition, éventuellement. Mais si elle n'a d'autre finalité que de réprimander, alors elle est stérile. Voyez plus loin que la simple punition. L'erreur est humaine, mais elle peut être réparée. Si l'on prend le cas d'un verre renversé, la sanction-réparation peut-être d'essuyer l'eau. Envoyer le petit coupable au coin n'apportera rien de plus. Réparer une erreur permet de se rendre compte des conséquences de ses actes. Les punitions doivent être intelligentes et comprises par l’enfant, elles aident l'enfant en posant des repères et des limites.

 

 

Tags : enfant, enfance