Face aux féminicides toujours en augmentation en France, la présidente du tribunal de Pontoise et le procureur appellent le gouvernement à « changer de réponse ».

« On était à un décès tous les trois jours, cette année, on est plutôt à un tous les deux jours", s'alarme Gwenola Joly-Coz, présidente du tribunal de grande instance de Pontoise. Alors, pour faire baisser ce chiffre alarmant qui représente les femmes tuées par les coups de leur mari/ex/conjoint, les deux magistrats demandent à être autorisés à tester le bracelet électronique pour maintenir à distance les hommes violents.

« En France, on compte depuis une dizaine d'années environ et ce chiffre ne baisse pas. Manifestement, il faut retravailler cette question », ajoute cette magistrate qui a officié en cabinet ministériel auprès de Najat Vallaud-Belkacem, chargée des droits des femmes entre 2012 et 2014.

Depuis maintenant plus de dix-huit mois, ils demandent tous deux à expérimenter un « dispositif électronique de protection antirapprochement » (DEPAR), qui a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays européens, dont l'Espagne.

Le principe de ce dispositif est simple : placer sous surveillance les hommes violents afin que leur victime potentielle et les forces de l'ordre puissent être prévenues, via un boîtier, de leur présence dans un périmètre déterminé. « On ne dit pas que c'est la panacée, mais on dit qu'il faut essayer », insiste Gwenola Joly-Coz, par ailleurs secrétaire nationale de l'association « Femmes de justice ».

Les Éclaireuses

 

 

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