Lors de certaines rencontres, une affinité peut se faire ressentir à la vitesse grand V. Viennent ensuite la sympathie et les confidences, vous vous dîtes que cela ressemble à une évidence. Ainsi, le simple fait d’être en présence de cette personne vous procure joie et bien-être. Et lorsque nous nous sentons à l’aise et en confiance avec quelqu’un, on s’attache et ce dernier peut très rapidement devenir vital.

Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose dans votre entourage auquel vous êtes tant attachée que s’il venait à plier bagage, votre vie perdrait de son sens ? La moindre absence d’un proche ou de votre partenaire vous plonge-t-elle dans un vaste état de manque ? Vous êtes terrorisée à l’idée que l’on puisse vous laisser tomber ?

Si vous répondez positivement à ces questions, vous êtes sûrement en proie à l’attachement, voire à la dépendance affective. Allez, ce n’est pas grave, on a toutes une part de nous qui dit oui !

Mais alors, pourquoi s’attacher peut-il faire si mal et comment se libérer du poison que constitue la dépendance affective ?

Enjoy,

Les Éclaireuses

 

1. Qu'est-ce que la dépendance affective ?

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Entre simple attachement, amour et dépendance affective, la frontière est maigre et, pourtant, nous sommes sûrement déjà toutes passées par cette phase de la vie où le départ un tantinet brutal d’un être, d’un objet ou plus largement d’une habitude nous a foutu le moral dans les chaussettes et nous a fait nous remettre totalement en question. En amour, nous vivons et partageons avec l’autre ce sentiment d’altérité, tandis que la dépendance se définit par le fait de tout faire par rapport à l’autre au détriment de nous-mêmes. Il/elle devient alors le sens unique de notre vie et notre seul centre d’intérêt. En cas de perte de l’être aimé, l’estime de soi est alors réduite à néant.

 

2. Qu'est-ce qui déclenche l'attachement ?

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Rassurez-vous, vous n’êtes que partiellement responsable, puisqu’en effet la dépendance affective peut naître dès notre tendre enfance lorsqu’un événement tel que l’abandon survient. Nous naissons même avec une dépendance totale à nos parents. C’est à partir de 9 mois que s’enclenche l’attachement et toute distance supérieure à celle que l’enfant peut supporter déclenchera des comportements de recherche de proximité. Et si par malheur, nos besoins d’affection n’ont pas été comblés à cette période, le risque est que cela resurgisse à l’âge adulte.

 

3. Qui sont les figures d'attachement ?

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Dans un premier temps, le manque d’attention ou d’affection au cours de l’enfance occasionne fréquemment un grand vide intérieur, que l’on cherchera à combler par la suite. Nous pouvons donc dire que les parents, plus largement la famille, mais également les substituts parentaux tels que les nourrisses ou les éducateurs de petite enfance sont les premières figures d’attachement et qu’ils jouent un rôle essentiel dans la construction de l’enfant. Viennent ensuite les premières amitiés, et surtout le premier amour, pour qui on aurait littéralement décroché la Lune, mais qui, un jour, décidera peut-être de nous tourner le dos et de rouvrir des cicatrices.

 

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4.Quels sont les signes de la dépendance affective ?

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Si vous cochez ces affirmations, vous pouvez considérer que vous avez une tendance à la dépendance :

- Vous avez du mal à prendre des décisions sans conseils ni validation d’un tiers

- Vous avez tendance à compter sur les autres concernant les responsabilités dans les domaines administratifs

- Vous craignez les conflits et le rejet

- Vous vous sentez obligée de satisfaire les demandes et les besoins d’autrui

- Vous avez besoin d’être rassurée et réconfortée en permanence

 

5. Quelles sont les pistes pour s’en sortir seule ?

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Pour reprendre confiance en soi, réapprendre à être heureuse seule et se suffire à soi-même, il faut passer par des étapes qui vous aideront à retrouver le chemin de la sérénité. Osez prendre des initiatives sans demander l’avis de personne, offrez-vous un temps de réflexion avant de délivrer un oui ou un non, pensez à organiser des journées qui vous sont totalement dédiées, donnez votre avis sans attendre celui des autres. Et surtout, prenez le temps de vous féliciter pour tous ces accomplissements !

 

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Tags : psychologie