En Irlande, un mouvement atypique mais légitime est en train de prendre de l’ampleur. À la suite d’une affaire de viol dans laquelle les sous-vêtements de la victime ont été cités comme élément à charge, des femmes entament une révolte 2.0.
Durant le procès, l’avocate de la défense Elizabeth O'Connell annonce devant la Cour, les sous-vêtements de la victime de 17 ans à la main « Regardez les sous-vêtements qu’elle portait lors des faits ! Elle portait un string lacet sur le devant ! ». Une manière imagée pour la défense de dire que la jeune fille était « vestimentairement consentante » à un rapport sexuel.
Et c’est entre autres grâce à cet élément que l’agresseur de 27 ans a été acquitté.
Une histoire dont la presse s’est rapidement emparée et qui révolte le pays entier. Des manifestations ont eu lieu et rapidement des photos de sous-vêtements de femmes sont apparues sur Twitter avec comme hashtag contestataire #ThisIsNotConsent (=Ce n’est pas un consentement).
Une affaire qui a même atteint tout récemment une réunion de l'Assemblée du Parlement irlandais lors de laquelle la politicienne Ruth Coppinger a décidé de sortir une culotte. Une action "choc" qu'elle ponctue en évoquant le fait que cela soit très embarrassant pour tout le monde, mais probablement moins que lors d’un procès dans laquelle elle serait la victime d'un viol.
Un mouvement qu’il est déplorable de voir émerger mais pourtant nécessaire dans un pays où le taux de viol a triplé sur les 18 dernières années et dont seulement 2 % des procès se soldent en faveur de la victime…
Les Éclaireuses
Crowd is chanting that 'clothes are not #consent': the sense of solidarity, belief and conviction for change is palpable. #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/HFNs1C3c2V
— It Stops Now (@ItStopsNow_EU) 14 novembre 2018
Hundreds march through #Cork city to the courthouse where a 17-year old’s underwear was used by the defence barrister when addressing the jury in a rape trial #thisisnotconsent pic.twitter.com/4yqGcW6XPG
— Fiona Corcoran (@fiona96fmnews) 14 novembre 2018
Counsel for man acquitted of rape suggested jurors should reflect on underwear worn by the 17yo complainant. Following this wholly unacceptable comment, we are calling on our followers to post a picture of their thongs/knickers to support her with the hashtag #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/ZkVU0GVAIN
— I Believe Her - Ireland (@ibelieveher_ire) 10 novembre 2018
Lacy but full or thong but not lacy,
— maireos (@maireos) 13 novembre 2018
need someone to tell me which is less rapey... #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/jiA61qF7gB
#ThisIsNotConsent
— Em (@lilthumper408) 13 novembre 2018
Just beacuse my panties are cute doesn't mean i'm saying yes #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/rakf2HXQNv
I’m sitting in the library now wearing a thong. Does that mean I’m “open to meeting someone” or feeling “promiscuous”? Of course it doesn’t, it’s my underwear. To suggest otherwise is illogical. My choice of clothing & underwear is not a declaration of consent. #ThisIsNotConsent
— aoife t. (@Tagerbombs) 13 novembre 2018
Mon string n’est pas une invitation ! #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/01FyhCdAwz
— Sofia OIO (@Sofiasept) 14 novembre 2018
#ThisIsNotConsent
— Jobinette (@JoelleBittoun) 15 novembre 2018
Un string n'est pas une invitation, ni un décolleté, ni une mini robe...
Honte à ces juges ? pic.twitter.com/Zo7DmQ5JRH
Tags : violence