Si je vous dis « Mer Méditerranée » vous pensez surement au soleil et à la plage. Malheureusement nous allons parler d’un sujet bien moins réjouissant. C’est une île d’une toute autre nature qui a émergé entre Elbe et la Corse. La mer n’est pas épargnée par la pollution générée par l’Homme, bien au contraire. Une île de déchets plastiques longue d’une dizaine de kilomètres dérive lentement au large de la Corse. Elle est composée de plusieurs tonnes de déchets plastiques.

Ce phénomène n’est pas nouveau. Les courants de la Méditerranée font que l’eau afflue le long de la côte italienne. Au niveau de l’île d’Elbe, l’eau ne peut pas passer et s’engouffre dans le canal de Corse. L’agencement des courants provoque régulièrement ce phénomène dans le périmètre. Cependant cette zone d’accumulation n’est que temporaire. Dans quelques jours ou semaines, au maximum dans trois mois les choses rentreront dans l’ordre. Cela à l’inverse des îles de plastiques de l’Océan Pacifique et Atlantique, qui elles sont permanentes. Les courants sont aux mêmes endroits, les zones d’accumulations sont alors identiques.

La question du devenir des débris se pose. Les déchets qui flottent en mer ne sont pas recyclés. Leur composition hétérogène, composée de plusieurs types de plastiques, nécessiterait trop de moyens. Autrement dit, leur état est dégradé. Les nettoyer couterait alors trop cher. La solution est donc de limiter au maximum l’accès à la mer aux sources de pollution. L’impact est considérable. Un mouchoir en papier met environ 2 mois à disparaître, une cannette en aluminium des centaines d’années, les sacs et bouteilles en plastique mettent plusieurs centaines d’années à se désagréger.

 

Les Éclaireuses